Clément Vidal est un philosophe mais aussi un chercheur post-doctorant à la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et agrégé de l’Université Libre de Bruxelles (ULB). C.Vidal est réputé pour avoir établi une thèse dans son doctorat qui est parue dans un livre en 2014 : « The Beginning and the End: The Meaning of Life in a Cosmological Perspective. » Il y parle de la naissance mais aussi de la mort certaine de l’univers, explications.
Clément Vidal invente le terme de « starivore« par référence aux carnivores. Il souhaite ainsi nous faire comprendre qu’il existerait dans l’univers des étoiles intelligentes mangeuses d’autres étoiles… Le philosophe a bien conscience que l’idée peut paraître très surprenante et ajoute : « Newton n’a pas découvert de nouveaux corps gravitationnels : il a simplement eu un point de vue différent sur un phénomène, il a ensuite pu prouver ce qu’il avançait« . L’étude est donc très sérieuse mais pas encore confirmée, plusieurs scientifiques rejoignent C.Vidal dans ses recherches.
Le chercheur s’est plus précisément intéressé aux étoiles binaires, qui ont la particularité de rester en orbite autour d’un centre de gravité commun qui les attire. Il existe trois sortes de ces étoiles binaires (ou étoiles doubles) elles peuvent être détachées, attachées, ou bien, ce qui va nous intéresser ici : semi-détachées, c’est-à-dire qu’elles échangent de la matière.
Mais comment est-ce possible ? Comment une étoile, qui est censée être un simple amas de matière non organique, pourrait avoir l’intelligence de « voler » l’énergie d’une autre pour se nourrir ? Clément Dival est parti à la recherche d’une forme de vie extraterrestre avancée, qui comme on le sait, n’a pas encore été découverte à ce jour.
Il s’est donc posé la question : de quoi une civilisation aurait besoin pour se développer ? D’énergie bien sûr, mais de quelle manière une civilisation parvient-elle à maîtriser cette énergie ? Deux options sont alors envisageables, voici ses précisions : « J’ai utilisé l’échelle de Kardashev, qui dit qu’une civilisation commence par maîtriser l’énergie d’une planète puis l’énergie d’une étoile et enfin celle d’une galaxie. » C’est la façon dont nous avons eu tendance à évoluer sur notre planète. « L’autre échelle est celle de Barrow, qui dit que l’on manipule des entités de plus en plus petites. L’humanité est plus ou moins au milieu de cette transition de phase énergétique. Nous utilisons de plus en plus d’énergie de la planète, et la seule limite est d’utiliser toute la production énergétique solaire. (…) Si nous combinons ces deux idées : utiliser l’énergie d’une étoile et en plus avoir des technologies organisées à des échelles très petites, nous arrivons à l’idée d’un objet très dense qui utilise l’énergie d’une étoile. »
L’aspiration de la matière par une petite étoile qui emprunte l’énergie de sa voisine est d’autant plus surprenante qu’elle n’est pas régulière. Comme si elle était commandée et contrôlée. L’existence de ces systèmes vivants, fonctionnant bien plus rapidement que le nôtre sur un rythme temporel, depuis une matière plus dense que celle de la Terre dont la température est beaucoup plus élevée, est bien évidemment une spéculation… »Comme c’est très difficile de démasquer ce que c’est » précise C.Vidal, « j’ai lancé un prix : »the high energy astrobiology prize« . Il y a 500 euros à gagner pour ces projets scientifiques.«
Vous avez jusqu’au 1er juin 2015 pour tenter de résoudre l’énigme. Nos étoiles seraient-elles en vie ? Pour le découvrir, il faut selon le chercheur, oublier que notre conception de la vie exige du carbone, de l’oxygène, de l’eau et ainsi de suite. Etre ouvert à une forme de vie comme on ne la jamais imaginé sera peut-être la clé pour découvrir que nous ne sommes pas seuls dans l’univers.
– Illustration : CNES