La crise de la quarantaine, seulement un mythe ?

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Crédits : Pixabay

Pour le journaliste et auteur américain Jonathan Rauch, la vie s’améliore après 50 ans et la « crise » de la quarantaine n’est pas systématique, et est souvent mal fondée.

La quarantaine, ce moment où l’on tente de faire un bilan de ce que l’on a accompli et lors duquel on peut éventuellement craindre pour son avenir. Une santé possiblement en déclin, une productivité en baisse, un manque de créativité ou encore une dépression, tout cela peut se conjuguer et causer la fameuse crise de la quarantaine.

Le journaliste et auteur américain Jonathan Rauch (58 ans) tente de démontrer dans son ouvrage The Happiness Curve : Why Life Gets Better After Midlife (La courbe du bonheur : pourquoi la vie s’améliore après le milieu de la vie) que la crise de la quarantaine n’est pas un passage obligatoire.
Si l’intéressé estime qu’à ce moment-là, il y a bien une remise en question de soi et l’installation d’une sorte de vulnérabilité, la crise n’est pas systématique – au même titre que tous les adolescents ne se mettent pas à détester leurs parents.

Pour Jonathan Rauch, l’idée d’une crise de la quarantaine est souvent basée sur des idées reçues. Par exemple, le simple fait de vieillir n’est pas quelque chose de soudain, mais il est parfois utile de rappeler qu’il s’agit d’un long processus. De plus, vieillir n’est pas la seule chose pouvant impacter le bonheur, et peut même en être une source de bien-être dans le cas où ce moment est abordé avec une certaine paix.

L’auteur indique avoir personnellement subi un moment de mal-être vers l’âge de 45 ans, qu’il explique par un changement des valeurs. Dans la vie d’adulte jusqu’à un certain âge, les gens se focalisent sur leurs ambitions, leur désir de s’accomplir, etc. Par la suite, l’accent est mis sur les relations avec les proches ainsi que les activités. L’auteur estime que c’est le moment entre ces deux périodes qui est étrange.

Quand à l’adage «à 50 ans, mes meilleures années sont derrière moi », il s’agit d’un stéréotype qui n’est pas près de disparaître ! L’auteur indique pourtant que vieillir rendrait plus positif et moins stressé, tout en citant une étude en psychologie menée à l’Université de Stanford (États-Unis) publiée en 2010. Ces recherches avaient montré l’existence d’un pic de bonheur entre 60 et 70 ans, et l’absence de baisse de productivité après l’âge de 50 ans.

Sources : The Guardian – Slate

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