Après une soirée (un peu) arrosée, vous vous endormez en quelques minutes à peine ? L’effet de l’alcool aide peut-être à vous plonger dans les bras de Morphée, mais il n’aide pas à bénéficier d’une bonne nuit de repos.
Des chercheurs de l’université de Melbourne en Australie ont réalisé des tests sur 24 étudiants âgés de 18 à 21 ans. Les résultats de l’étude montrent bien que l’alcool, et ce quelle que soit la quantité consommée, aide à l’endormissement, mais est défavorable à un sommeil réparateur. En effet, si la première partie de la nuit le sommeil est particulièrement profond, le second cycle du sommeil est quant à lui perturbé : la nuit qui suit un état d’ivresse est bien souvent agitée entre sommeil léger, ronflements, rêves troublants, réveils fréquents… tout cela est dû au fait que l’alcool affecte les cycles du sommeil.
Un cycle dure en moyenne 90 minutes chez l’adulte, on vivra donc dans une seule nuit entre 4 et 7 cycles. Ces derniers sont divisés en plusieurs phases après l’endormissement : le sommeil lent et léger, le sommeil profond, le sommeil très profond et le sommeil paradoxal. Ce sommeil paradoxal est essentiel pour un repos efficace, mais la consommation d’alcool va réduire sa durée, entraînant ainsi une diminution des capacités neurocognitives. En clair, la journée du lendemain sera plus difficile à vivre pour le consommateur d’alcool, mais pas seulement à cause de la « gueule de bois », ce sont tous les processus d’apprentissage et de mémoire qui sont affectés tout au long de la journée.
Afin de parer à un sommeil de mauvaise qualité, il est conseillé d’attendre au moins deux heures entre la dernière gorgée d’alcool et le coucher, sans oublier de boire un gros verre d’eau.