Avec la progressive arrivĂ©e des voitures autonomes et la perpĂ©tuelle frĂ©quence des erreurs humaines sur la route, il se pourrait quâun jour la conduite manuelle soit tout simplement interdite. Un cabinet de recherche britannique est certain que ceci arrivera dans les prochaines dĂ©cennies.
Doit-on dire adieu Ă la conduite manuelleâ?
En 2019, le Bureau de prĂ©vention des accidents en Suisse avait menĂ© une Ă©tude dont les rĂ©sultats sont plutĂŽt prĂ©occupants. En effet, 95 % des accidents de la route sont le rĂ©sultat dâune erreur humaine. Il sâavĂšre que notre cerveau est souvent dĂ©passĂ© au moment de la conduite, fatiguĂ© ou distrait, et ce pour de multiples raisons. Manque dâanticipation, ivresse, fatigue ou encore utilisation du tĂ©lĂ©phone portable font partie des facteurs les plus rĂ©currents.
Si les technologies en matiĂšre de voiture autonome sont encore loin dâĂȘtre parfaites, lâargument de lâabsence de distraction est lâun de meilleurs jouant en sa faveur. Ne sombrant jamais dans lâinattention, le vĂ©hicule est aussi capable de se synchroniser avec les autres au moyen de la 5 G. De plus, lâengin roule Ă une vitesse bien dĂ©finie et respecte ainsi les limitations. En aoĂ»t 2021, le cabinet britannique IDTechEx a publiĂ© un rapport dans lequel il est formellement dit que dâici 2040, les voitures autonomes seront capables de circuler en Ă©vitant toutes collisions.
Mieux encore, le site Green Car Congress relayant ce rapport va plus loin en Ă©voquant une future interdiction concernant la conduite manuelle. Ă terme, conduire sa propre voiture pourrait donc ĂȘtre proscrit au nom de la sĂ©curitĂ© publique. Or, les citoyens nâutilisant pas cette technologie pourraient se voir accusĂ©s de nĂ©gligence criminelle.

Un manque de confiance encore bien présent
Rappelons tout de mĂȘme quâactuellement, la conduite est dĂ©jĂ restreinte Ă de nombreux Ă©gards. Le port de la ceinture de sĂ©curitĂ©, les limitations de vitesse, la crĂ©ation de zones piĂ©tonnes et autres pistes cyclables en sont des exemples. Selon les observateurs, certaines zones fermĂ©es Ă la circulation pourraient un jour rĂ©-ouvrir mais seulement pour accueillir des vĂ©hicules autonomes. En tout cas, lâimposition dans la sociĂ©tĂ© dâune technologie sĂ©curisant la conduite nâest pas quelque chose de fantaisiste et il y a fort Ă parier que de nombreuses personnes lâaccepteraient sans problĂšme.
En France pourtant, un quart des personnes affirme ne pas avoir lâintention de faire confiance aux vĂ©hicules autonomes. De plus, pratiquement la moitiĂ© des sondĂ©s indiquent avoir davantage confiance en leurs propres capacitĂ©s en cas de situation inconnue ou de trafic dense. Il faut dire quâaujourdâhui, faire confiance aveuglĂ©ment Ă cette technologie est assez dangereux. De nombreux accidents ont dĂ©jĂ eu lieu, impliquant souvent des vĂ©hicules Tesla, le gĂ©ant de ce domaine que la SĂ©curitĂ© routiĂšre Ă©tasunienne ne manque pas de rĂ©primander. Mais quâen sera-t-il vraiment dans une vingtaine dâannĂ©esâ?