Selon l’ONU, la concentration de gaz à effet de serre (GES) n’a jamais été aussi élevée depuis que l’humain est arrivé sur Terre. En 2018, de nouveaux records ont été battus, preuve qu’aucun ralentissement n’a été observé malgré les divers engagement pris depuis quelques années.
Aucun signe d’amélioration
La COP25 se déroulera à Madrid (Espagne) du 2 au 13 décembre 2019. À la veille de cet événement, une déclaration a été faite par Petteri Taalas, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Selon l’intéressé, aucun ralentissement n’a été observé concernant les émissions de GES. Cette situation est préoccupante alors que l’accord de Paris sur le climat de 2015 avait mobilisé une majorité de pays.
À cette époque, l’urgence climatique avait déjà été évoquée. Ainsi, les États avaient accepté de mettre en place des plans visant à faire baisser les émissions de GES. Malheureusement, ces mêmes émissions n’ont fait qu’augmenter et ont même battu de nouveaux records en 2018.
Une hausse de 47 % depuis 1750 !
Petteri Taalas a évoqué le dioxyde de carbone (CO2), le principal gaz à effet de serre. Selon lui, la dernière fois que la Terre a déjà connu une telle concentration c’était il y a entre 3 et 5 millions d’années ! Mais, à cette époque, la température sur Terre était en moyenne plus élevée de 2 à 3°C et le niveau de la mer était plus haut de 10 à 20 mètres par rapport à aujourd’hui.
Aujourd’hui, la concentration de CO2 atteint 407,8 parties par million (ppm). Il s’agit d’une valeur constituant une augmentation de près de 47 % depuis le niveau préindustriel de 1750.
Les GES persistant dans l’atmosphère
Le secrétaire général de l’OMM n’a d’ailleurs pas manqué d’évoquer un détail qui a son importance. En effet, le rapport des résultats de 2018 ne concerne pas les quantités de GES rejetées dans l’atmosphère mais celles qui y restent. Au passage, rappelons que les océans absorbent environ le quart des émissions totales à l’instar de la biosphère, cette dernière incluant les forêts.
Enfin, il faut savoir que les autres principaux GES ont également connu des pics de concentration. C’est le cas du méthane et du protoxyde d’azote, dont respectivement 60 et 40 % des émissions proviennent des activités humaines.
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