La Chine veut la lune et son énergie

Crédits : PIRO4D / Pixabay

La Chine développe son programme spatial en s’axant sur la lune pour récupérer ses richesses. La lune contient en effet de l’hélium 3, un élément utilisé dans la fusion nucléaire. L’aboutissement du programme est prévu pour 2017.

L’hélium 3 est un isotope de l’hélium non radioactif. Il sert notamment dans la fusion nucléaire c’est-à-dire la production d’énergie dans l’assemblage de deux atomes. À l’avenir, ce composé devrait donc devenir important puisque la fusion est un futur possible des centrales à fission nucléaire (séparer un atome en deux pour faire de la chaleur). Cependant, l’hélium 3 est très rare sur terre, c’est pourquoi la Chine veut forer la lune afin récupérer ce composé très abondant là-bas. Il est estimé qu’il y a environ 100 000 tonnes d’hélium 3 sur la surface de la lune.

Le programme de la Chine pour récupérer l’Hélium 3 se compose en plusieurs étapes se décomposant elles-mêmes en plusieurs missions.

  • La première étape a pour but de réaliser une carte 3D de la lune. Pour cela elle se compose de deux missions chang’ e 1 et chang’ e 2 lancées en octobre 2007 et 2010 par une fusée longue marche respectivement 3A et 3C. Placées en orbite les sondes ont pu prendre de nombreuses photos de la lune.
  • La deuxième étape est d’envoyer des rovers grâce à la mission chang’ e 3. Cette mission a réussi à faire un atterrissage doux sur la surface de la lune c’est-à-dire que l’alunisseur (appareil servant à atterrir sur la lune) est resté intact.
  • La troisième étape est le forage de la lune puis d’en ramener les composants sur terre. Cette étape est en cours d’exécution. En effet, la Chine réalise actuellement des tests pour assurer le bon fonctionnement des équipements qui seront utilisés pour la mission « finale » en 2017 chang’ e 5.

La sonde chang’ e 5 est composée de 4 modules : un module de service, une capsule de retour, des atterrisseurs et les véhicules Ascent (véhicules d’exploitation). Le module de service est équipé de panneaux solaires, de systèmes de communication vers la terre ainsi que d’un système de propulsion et de contrôle d’attitude. Les échantillons récupérés sur la lune seront envoyés directement au module de service en orbite autour de la lune puis ensuite expédiés sur terre par la capsule de retour pour être analysés.

Le 13 janvier 2015, un module de service a été mis en orbite autour de la lune. Il a pour but de repérer l’endroit où atterrira l’appareil de chang’ e 5 et de tester le module de service qui sera utilisé pour chang’ e 5. En octobre 2014, la Chine a déjà réussi à mettre en œuvre deux points de la mission chang’ e 5 lors de la mission chang’ e 5 T1 : la mise en orbite de la sonde et son retour sur terre ont été réussis.

Mais la Chine n’est pas la seule à s’intéresser à la lune, l’Afrique tente de lancer un programme spatial pour encourager sa population à faire des études, l’Europe veut construire une base lunaire en impression 3D, les États-Unis veulent retourner sur la lune avant d’aller sur mars et le Royaume-Uni veut étudier les origines de la terre et de la lune en récupérant des échantillons de roche sur le pôle Sud de la lune…

Sources : journal de la science, space flight, wikipedia (1) (2)