Des images prises par l’atterrisseur Chang’e 4 et son rover viennent de nous parvenir, partagées par l’Administration spatiale nationale chinoise. Une première vue claire de l’autre côté de la Lune, jamais exploré auparavant.
Cela ne vous aura pas échappé : la Chine évolue désormais sur la face cachée de la Lune, qui ne montre qu’un seul visage à la Terre. Un alunissage inédit qui permettra d’en apprendre davantage sur la formation lunaire et le Big Bang, et de comprendre – entre autres choses – la distribution de l’eau sur la Lune. Des recherches primordiales si nous voulons un jour établir une base durable sur la Lune. En attendant les premières analyses, l’Administration spatiale nationale chinoise vient de partager deux nouvelles photos de la surface, diffusées sur la chaîne de télévision publique CCTV.
L’une (ci-dessous) est prise par l’atterrisseur Chang’e 4, et l’autre par le rover lui-même (Yutu-2), ici relayée par le Guardian.
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« Tout se déroule comme prévu »
Les images nous montrent alors une surface jonchée de quelques cratères. Un véritable défi pour le rover qui semble pour l’heure très bien s’en sortir. « Les chercheurs ont terminé l’analyse préliminaire de la topographie de la surface lunaire autour du site d’alunissage en se basant sur les images prises par l’appareil photo », a notamment indiqué l’Administration chinoise. La sonde Chang’ e-4 et le rover, ainsi que le satellite Queqiao – chargé de relayer les données sur Terre – « sont dans un état stable et tous les programmes se déroulent comme prévu », précise le communiqué, ajoutant que la mission va désormais « aborder l’étape de l’exploration scientifique ».
On rappelle que la sonde s’est posée dans le cratère Von Karman, situé dans le bassin Pôle Sud-Aitken, qui n’est autre que le plus grand cratère d’impact connu du système solaire (mais aussi l’un des endroits les plus ensoleillés de la Lune). Dans quelques semaines il sera également question de « semer des petites graines ». Le robot dispose en effet dans ses bagages de quoi faire – on l’espère – pousser quelques pommes de terre, ou encore des petites plantes à fleurs d’Arabidopsis.
L’idée sera ici de pouvoir étudier le comportement de ces organismes en conditions de gravité lunaire. À terme en effet, la Chine ambitionne de pouvoir installer une station lunaire permanente (dans une dizaine d’années). Pour éviter les allers-retours coûteux entre la Terre et la Lune, l’idéal serait de faire pousser la nourriture directement sur place. D’où l’intérêt de cette charge utile inédite.
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