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La Chine dévoile un atterrisseur pour poser ses astronautes sur la Lune

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Crédits : NASA

Les Américains et leurs partenaires ne sont pas les seuls à vouloir se poser sur la Lune dans le but de s’y établir durablement. La Chine vise également cet objectif. Dans cet esprit, le pays poursuit le développement des différents véhicules impliqués dans le projet.  Il y a quelques jours, le China Manned Space Engineering Office a dévoilé son concept d’atterrisseur susceptible de poser ses astronautes sur la Lune vers la fin de la décennie.

Le modèle a été dévoilé le 24 février dernier au Musée national de Chine à Pékin lors d’une exposition marquant trois décennies du programme chinois de vols spatiaux.

A priori, le pays travaillerait sur un concept de descente par étapes un peu différent de celui du programme Apollo, note Spacenews. Un étage de propulsion sera utilisé pendant la majeure partie de la descente, avant que l’atterrisseur ne termine le travail avec un toucher en douceur sur la surface lunaire. L’atterrisseur servira également de véhicule d’ascension pour ramener l’équipage en orbite lunaire et s’amarrer au vaisseau.

Cette première mission d’atterrissage initiale – qui prévoit d’emmener deux astronautes sur la surface lunaire d’ici 2030 – sera un séjour de courte durée de l’ordre de quelques heures. Les capacités d’atterrissage lunaire en équipage font cependant partie d’un plan plus vaste visant à s’établir durablement sur notre satellite.

De grandes ambitions

Il y a un peu moins de deux ans, la Chine avait en effet officiellement annoncé un plan de construction d’une station internationale de recherche lunaire (ILRS) au cours de la prochaine décennie. Cette station, qui sera dans un premier temps robotisée puis adaptée pour une occupation humaine, doit se faire en collaboration avec la Russie.

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Une illustration d’un atterrisseur chinois sur la Lune. Crédits : CASC

Pendant ce temps, la Chine poursuit ses travaux sur les autres éléments impliqués dans ce projet lunaire, en particulier sur la fusée chargée de soulever l’équipage. Ce lanceur de 90 mètres de haut pourrait tenter son premier vol d’essai dès 2027. La Chine développe également un vaisseau spatial d’équipage de nouvelle génération, ainsi qu’un modèle de combinaison spatiale permettant les sorties extravéhiculaires une fois sur place.

En parallèle, les chercheurs réaliseront une série d’études préliminaires sur le séjour à long terme des astronautes sur la surface lunaire, ainsi que sur le développement et l’utilisation des ressources in situ.

Concernant la zone d’atterrissage privilégiée, rappelons que la Chine et les États-Unis ont identifié plusieurs sites potentiels qui se chevauchent au niveau du pôle sud de la Lune. Tous ces sites ont été choisis en fonction de plusieurs contraintes telles que la présence de glace d’eau, le niveau d’éclairage ou encore la facilité avec laquelle un équipage pourra communiquer avec la Terre.