Selon des enfants de victimes aidés par certaines associations, la Chine serait coupable de trafic d’organes. Le pays est notamment accusé de prélever les organes des personnes mortes dans les prisons sans leur consentement.
Le prélèvement forcé d’organes
Dans un article publié le 27 septembre 2019, Quartz raconte l’histoire d’un certain Han Junqing, originaire de Pékin (Chine). Il avait été arrêté en 2004 pour sa pratique du Falun Gong, un mouvement spirituel victime de persécution en Chine. Mort en prison seulement un mois après son incarcération, le défunt a par la suite été montré à sa famille. Lors d’un événement organisé par l’ONU réunissant les enfants des parents ayant subi des prélèvements forcés d’organes, la fille de Han Junqing a décrit ce qu’elle a vu. Selon elle, le corps de son père comportait de grossiers points au niveau de la gorge effectués avec du fil noir épais. L’incision était d’ailleurs bien plus importante, le reste étant toutefois couverte pas les vêtements. À ce moment-là, elle a réalisé que les organes de son père avaient été prélevés.
En 2015, le gouvernement chinois s’est officiellement engagé à ne plus prélever des organes sur les prisonniers faisant l’objet d’une exécution. Toutefois, le doute est permis dans la mesure où en Chine, les listes d’attentes de greffe sont énormes. Il y a donc bien plus de personnes dans l’attente d’une greffe que de donneurs potentiels.
Un immense marché macabre
En Chine, une organisation indépendante se bat contre le prélèvement forcé d’organes. Baptisé China Tribunal, celle-ci a en juin 2019 prouvé que certains prisonniers de minorités religieuses du pays étaient victimes de prélèvements d’organes forcés, et ce, même de leur vivant ! Parmi les minorités visées, nous retrouvons les tristement célèbres Tibétains et autres Ouïgours.
De plus, cela ne serait pas très étonnant dans la mesure où selon certains experts, pas moins de 65 000 adeptes du Falun Gong auraient été assassinés pour leurs organes entre 1999 et 2011. Selon un article du 25 septembre 2019 de l’agence de presse Reuters, un avocat membre du China Tribunal a déposé une requête auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) afin d’enquêter sur le sujet.
Il faut également savoir qu’avec la rareté des donneurs, le prix des organes en Chine est incroyablement élevé. En effet, certains peuvent atteindre des dizaines, voire des centaines de milliers de dollars. Évoquons également ce que l’on nomme le « tourisme d’organes ». Il s’agit d’étrangers allant en Chine pour se payer une transplantation, passant ainsi devant les locaux sur les listes d’attente.
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