La Chine abandonne la quarantaine Covid pour les voyageurs

Crédit : Mark R Cristino

La Chine poursuit sa « réouverture » au monde. À compter du 8 janvier prochain, il ne sera plus nécessaire pour les entrants sur le territoire de se placer en quarantaine. Les visiteurs devront présenter uniquement un test PCR négatif effectué dans les 48 heures.

Plus de quarantaine

Concernant les vols internationaux, tous les voyageurs étaient jusqu’à présent soumis à des contrôles sanitaires et à des tests COVID-19. Ils étaient suivis d’une quarantaine obligatoire de huit jours à effectuer dans la ville chinoise d’arrivée, dans un hôtel désigné par les autorités et aux frais des voyageurs. Pendant et à la fin de la quarantaine, plusieurs tests COVID étaient également effectués. C’est désormais de l’histoire ancienne.

À partir du 8 janvier, les voyageurs entrants devront en effet présenter uniquement un test négatif de réaction en chaîne par polymérase (ou PCR) réalisé dans les 48 heures avant le départ, a déclaré la Commission nationale chinoise de la santé.

Les limitations du nombre de vols entrants seront également assouplies. Depuis trois ans, les étrangers ont en effet été interdits d’entrer sur le territoire chinois, exception faite pour quelques réunions d’affaires ou de famille. En novembre, le nombre de vols internationaux vers la Chine ne représentait d’ailleurs encore que 6% de ce qu’il était en 2019.

Malgré ces assouplissements, on ignore toujours dans quelle mesure les voyageurs internationaux seraient prêts à visiter la Chine à nouveau ni dans quelle mesure l’économie chinoise pourra en bénéficier. Par ailleurs, le gouvernement n’a pas précisé quand il recommencerait à délivrer des visas touristiques.

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Crédits : newtjitsu/Pixabay

Nouvelle stratégie

L’annonce de lundi était le dernier renversement de l’approche « zéro Covid » de la Chine qui semble avoir aujourd’hui décidé de « vivre avec » le virus. Les confinements sévères et prolongés de centaines de millions de personnes, en plus d’écraser l’économie, avaient suscité le mécontentement du public.

En novembre dernier, après la mort de dix personnes dans un incendie déclaré dans la région du Xinjiang, de nombreuses personnes avaient accusé les autorités d’avoir indirectement entravé les efforts de sauvetage à cause des mesures sanitaires. Il s’en est suivi un mouvement de contestation massif qui n’avait pas été vu dans le pays depuis des décennies. Quelques jours plus tard, le gouvernement avait alors commencé à assouplir les restrictions.

Les tests PCR ne sont désormais plus obligatoires pour prendre les transports en commun ni pour faire ses courses en supermarché. Ils restent cependant obligatoires pour accéder à certains endroits, notamment les hôpitaux. Naturellement, ce nouveau « laxisme » sur le traçage a engendré une hausse exponentielle des infections, même si aucune information objective fiable n’est réellement disponible sur le nombre réel de cas positifs. Le taux d’occupation des hôpitaux est également inconnu.