La capsule Orion de la NASA réussit son test d’abandon d’urgence

Crédits : capture d'écran Youtube

La NASA vient de réussir son test du système d’interruption d’urgence du lancement de sa prochaine capsule Orion. De quoi préserver la vie des astronautes en route pour la Lune (ou Mars) en cas de pépin.

Ça n’aura échappé à personne : la NASA va retourner sur la Lune en 2024 dans le cadre de sa mission ARTEMIS. Une telle entreprise nécessite forcément un protocole d’urgence, grâce auquel tous les astronautes pourront être maintenus en vie en cas de problème. Ce récent essai de la NASA visait à tester en conditions quasi-réelles, plus précisément, l’évacuation des astronautes peu après le lancement de la fusée qui les emmène vers la Lune si jamais la mission devait être avortée pour une raison ou pour une autre. À cause d’un problème technique, par exemple, ou d’un risque imminent d’explosion.

Test réussi

Au cours de l’opération d’environ trois minutes, une version test du module d’équipage Orion a été lancée depuis le Space Launch Complex 46, à Cape Canaveral en Floride. La « doublure » de la capsule a ensuite – au cours de son ascension – été soumise à différentes conditions stressantes. À environ 10 kilomètres d’altitude, plus précisément. Face à ces défis techniques, le moteur d’abandon s’est alors déclenché pour orienter et éloigner le module d’équipage de la fusée. L’idée consistait ensuite à ramener la capsule sur Terre, avec un amerrissage prévu dans l’océan Atlantique. Et bonne nouvelle : tout s’est déroulé comme prévu.

«S’envoler dans l’espace est l’un des aspects les plus difficiles et les plus dangereux pour se rendre sur la Lune, a déclaré Mark Kirasich, responsable du programme Orion au Johnson Space Center de Houston. Ce test imitait certaines des conditions les plus difficiles auxquelles Orion serait confrontée si une urgence se présentait pendant la phase d’ascension. Aujourd’hui, l’équipe a démontré nos capacités d’avortement dans ces conditions difficiles et nous a rapprochés du premier vol Artemis qui transportera des humains vers la Lune».

Notons par ailleurs que la construction de la puissante fusée Space Launch System (SLS), signée Boeing, a également enregistré des progrès. Malgré le retard accumulé, nous savons en effet que quatre des cinq composants de l’énorme étape principale qui lancera Artemis 1 ont été assemblés avec succès. Les quatre moteurs qui seront intégrés à l’étape principale seront normalement traités au cours de cet été, note la NASA. Une fois terminé, cet étage principal sera le plus grand jamais construit par l’agence américaine depuis Saturn V, qui permit les missions lunaires Apollo dans les années 1960.

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