Du mardi 10 au mercredi 11 décembre, l’Islande a été frappée par un puissant blizzard. Associé à la dépression Brenda, il a nécessité le déclenchement d’une vigilance rouge dans le nord-ouest du pays. Une première depuis que le système d’alerte a été mis en place.
Des vents parfois proches des records absolus
La dépression très active à l’origine de cette forte tempête de neige était attendue depuis plusieurs jours. Aussi, les prévisions présageaient un événement particulièrement puissant. Et elles ont vu juste. En plaine, on a fréquemment relevé des rafales de vent avoisinant les 120 km/h. Dans les fjords et dès les premières hauteurs, les 140 à 150 km/h étaient facilement atteints. On notera entre autres 148 km/h à Ennishál, 167 km/h à Hallsteinsdalsvarp ou encore 169 km/h à Kerlingarfjöll.

Une valeur extrême de 255,6 km/h a même été mesurée à Skálafell. Il s’agit d’une station particulièrement exposée située sur un relief volcanique à 770 mètres d’altitude au sud-ouest de l’île. En sachant que le record absolu national est de 267,1 km/h à Gagnheiðarhnúkur et remonte au 16 janvier 1995.
Enfin, en termes de vent moyen sur 10 minutes, des valeurs d’intensité équivalente à un ouragan de catégorie 3 voire 4 ont été observées. Ainsi, on a mesuré jusqu’à 209 km/h, là aussi à la station de Skálafell. Le record absolu national en vent moyen étant de 225 km/h le 20 janvier 1998 à cette même localité. Il va sans dire qu’avec une telle agitation, c’est une mer complètement démontée qui a entouré l’île.

Blizzard : fortes accumulations de neige et blanc-dehors
En plus du vent, d’abondantes précipitations furent de la partie. En conséquence, les cumuls de neige ont été importants. Sur une large partie nord du pays, les rafales tempétueuses venues de l’Arctique ont apporté une couche de 1 à 2 mètres. Bien évidemment, on pouvait mesurer plus au niveau des congères. Par ailleurs, l’effet de poudrerie était tel qu’un blanc-dehors pouvait être rencontré en cours de journée.
Le centre dépressionnaire a transité entre le sud et l’est du territoire comme on peut le voir sur les cartes de pression réduite au niveau de la mer. Cette dernière s’est abaissée jusqu’à 949 hectopascals. Pour le coup, on se situe loin du record absolu national. Et pour cause, il est établi à 919,7 hectopascals ! Toutefois, on l’a vu, cela n’a pas empêché les vents d’être exceptionnellement puissants. En effet, le paramètre fondamental est le gradient de pression et non sa valeur absolue.

Les quelques vidéos présentées ci-dessous témoignent bien des conditions dantesques qui ont fait rage durant cet épisode météorologique. Malgré la propension du pays à se situer sur la trajectoire de dépressions tempétueuses, il s’agit néanmoins d’un événement remarquable.
WOW!!! Absolutely incredible but extremely dangerous views of the blizzard in northern #Iceland, this was filmed yesterday evening 10th December! Video via Travel Iceland FB #severeweather #snowstorm pic.twitter.com/ZcQyFmoZxB
— WEATHER/ METEO WORLD (@StormchaserUKEU) December 11, 2019
WOW…. Severe Blizzard conditions in Akureyri, #Iceland this morning 11th December! Report Iceland travel; #snowstorm #ExtremeWeather pic.twitter.com/ISre6A9ENU
— WEATHER/ METEO WORLD (@StormchaserUKEU) December 11, 2019
WOW!!! Good morning Akureyri, #Iceland 11th December! Some very large drifts due to the wind strength. Video via Snapchat; #severeweather #ExtremeWeather pic.twitter.com/eT0cdRYzbk
— WEATHER/ METEO WORLD (@StormchaserUKEU) December 11, 2019
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