Jupiter enfin habitable ? À vous d’en juger

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Si nous comparons les conditions climatiques de la Terre et de Jupiter, alors nous remarquerons quelques différences. Mais serait-ce suffisant pour vous empêcher de partir ?

Lorsque nous savons que sur Terre les températures atteignent des records de -93,2 °C (enregistré en 2010 en Antarctique) et de +56,7 °C (enregistré en 1913 aux États-Unis) et que la pointe de vent maximale relevée, hors tornade, est de 408 km/h (enregistrée en 1996 en Australie, sur l’île de Barrow), nous pourrions trouver notre planète inhospitalière. Sentiment renforcé quand on sait qu’il pleut des diamants sur Jupiter. Vous n’étiez pas au courant d’un tel phénomène ? Il n’est pas trop tard, suivez le guide en cliquant ici. Face à tant de différences, des envies de changer d’air nous envahissent soudainement…

Hormis une atmosphère composée de 89 % d’hydrogène et de 11 % d’hélium, une pression à sa surface deux fois supérieure à celle de la Terre et des vents de plus de 300 km/h, Jupiter est un véritable eldorado. Bon d’accord, c’est seulement quand il fait beau. Il y a également quelques intempéries dont l’une est appelée la « Grande Tâche Rouge ». Cet ouragan est gros comme la Terre et il y a des rafales (de vent, il n’est pas question d’avions dans cet article) allant à plus de 700 km/h. Il est également du genre tenace puisqu’il dure depuis 300 ans.

Oui c’est possible, ce tourbillon anticyclonique récupère de l’énergie en absorbant et en fusionnant avec d’autres anticyclones plus petits, mais ce n’est pas tout. Les anticyclones sont des zones de haute pression, car dans celle-ci, l’air froid des couches supérieures de l’atmosphère est attiré par les couches inférieures plus chaudes. Quand ces dernières se refroidissent, c’est-à-dire que la différence de température entre les deux couches décroit, le phénomène diminue. Or sur Jupiter, les couches inférieures sont réchauffées par des courants chauds provenant des basses altitudes et par les courants-jets qui encadrent la « Grande Tâche Rouge ». C’est pourquoi cet anticyclone dure aussi longtemps.

Mais rassurez-vous, il est en train de diminuer. Des photographies de 1879 montrent qu’il avait une forme elliptique de 40 000 km de long. En 1979, les sondes Voyager 1 et 2 ont permis de constater qu’il avait diminué de 25 000 km. Certes, il y a eu ensuite une petite période de croissance puisque la sonde Galileo a mesuré son diamètre à 22 000 km en 1996, mais il rapetisse à nouveau, et ce de plus en plus vite. En 2003, sa taille était de 18 400 km pour passer à 17 000 km en 2013 et mesure désormais 15 900 kilomètres. Les scientifiques ne savent pas comment interpréter ce phénomène, l’anticyclone va-t-il se poursuivre ou s’estomper ? Personne ne peut le prédire. Mais pour le moment, le nouveau visage de Jupiter semble paisible. Alors, on déménage quand ?

Bibliographie : Sciences et Avenir, Astrosurf, Futura Sciences bis, Notre Planète, Meteonature