Le mois de juillet 2021 est le mois le plus chaud enregistré depuis le début des relevés à la fin des années 1800, selon de nouvelles données publiées vendredi par la NOAA. Sans surprise, cette année pourrait également se placer parmi les plus chaudes.
Vous avez eu chaud en Juillet ? C’est normal. Le mois dernier, la température combinée des terres et de la surface de l’océan était de 0,93 degré Celsius supérieure à la moyenne du 20e siècle, selon un rapport de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Non seulement juillet 2021 était le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, mais il fut aussi le mois le plus chaud tout court, depuis le début de la tenue des dossiers il y a 142 ans.
« Ce nouveau record s’ajoute à la voie inquiétante et perturbatrice que le changement climatique a tracée pour le monde« , souligne l’administrateur de la NOAA, Rick Spinrad.
D’après ce nouveau rapport, l’hémisphère nord aurait été particulièrement touché le mois dernier, avec des températures à la surface des terres allant jusqu’à 1,54 °C au-dessus de la moyenne. En cause, plusieurs dômes de chaleur (au moins cinq enregistrés) abattant des températures étouffantes plusieurs jours d’affilé. Des températures record ont également été enregistrées en Turquie, en Irlande et au Japon. Le communiqué de la NOAA évoque une anomalie thermique « sans précédent ».
Urgence climatique
Selon la NOAA, il ne fait aucun doute que 2021 se placera parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées.
La première quinzaine d’août semble aller en ce sens. Alors que le record de chaleur Européen est tombé mercredi 11 août avec 48,8°C enregistrés à Syracuse (Sicile), l’Espagne essuie actuellement des températures pouvant localement dépasser la barre des 48°C. Pour l’heure, le record national est officiellement toujours de 47.3 °C à Montoro, enregistré le 13 juillet 2017.
Tous ces records établis et à venir entrent en en résonance avec le dernier rapport du Giec, publié il y a quelques jours, soulignant que l’influence humaine sur le réchauffement climatique est désormais « sans équivoque ». Incendies, inondations historiques, sécheresses cuisantes ou autres vagues de chaleur punitives, la violence de tous ces phénomènes sont et seront de plus en plus exacerbé à mesure que les température continueront de grimper.
D’après les auteurs de ce rapport, certains des changements peuvent encore être ralentis ou même stoppés, à condition de limiter drastiquement nos émissions mondiales de gaz à effet de serre. En ce sens, certains experts soulignent qu’une campagne agressive et immédiate visant à réduire les émissions de méthane dans le monde pourrait permettre de gagner du temps supplémentaire pour lutter contre le changement climatique.