Des chercheurs tentent de décrypter l’énigmatique sourire de Mona Lisa

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C’est l’un des tableaux de maîtres les plus célèbres au monde. La Joconde de Leonard de Vinci aurait finalement et tout simplement le sourire d’une femme heureuse d’après une étude récente. Vraiment convaincant ? 

Si la Joconde de Leonard de Vinci (1452-1519) est un objet de fascination mondiale depuis des siècles, c’est à cause de « l’ambiguïté de l’expression de son visage », explique la revue Scientific Reports qui publie une étude affirmant dissiper le mystère de ce sourire si particulier et énigmatique.

La question « pourquoi Mona Lisa sourit-elle sur ce tableau ? » agite le domaine de l’art depuis des siècles. Après avoir mené une étude que l’on peut toutefois objectivement remettre en cause, les scientifiques ont tranché : si elle sourit, c’est parce qu’elle est heureuse tout simplement.

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont présenté à douze participants une série d’images en noir et blanc représentant le sourire de Mona Lisa en incluant sur certaines d’entre elles de légères variations au niveau de la courbure des lèvres. Plusieurs images leur ont été soumises dans le désordre : le vrai sourire, quatre avec des commissures des lèvres plus relevées évoquant le bonheur et quatre avec une position des commissures des lèvres traduisant la tristesse. L’opération a été répétée trente fois de suite.

« Étant donné les descriptions de l’œuvre par les historiens d’art, nous nous attendions à ce que l’original soit le plus ambigu. À notre grande surprise, les participants ont perçu l’original comme heureux dans près de 100 % des cas », déclare Juergen Kornmeier, spécialiste de neurosciences à l’Université de Fribourg (Allemagne) et co-auteur de l’étude.

Si cette étude peut prêter à sourire et sa conclusion être remise en cause, c’est pour la petite taille de l’échantillon, mais aussi parce qu’elle est centrée uniquement sur la gradation allant de la tristesse à la joie. Les chercheurs le reconnaissent d’ailleurs et ajoutent qu’ils n’ont pas exploré d’autres types d’émotions qui pourraient participer au mystère de ce sourire.