Si l’on se réfère aux annonces durant les années précédant les Jeux olympiques (JO) de Paris 2024, cet événement devait jeter la lumière sur les transports urbains et plus précisément les taxis volants électriques. Ces engins étaient en effet censés faire le spectacle dans la capitale française, mais en réalité, le projet ne s’est pas concrétisé.
Des problèmes de sécurité
Les JO de Paris ont marqué les esprits, avec notamment une belle cinquième place de la France au classement des médailles, des nageurs qui ont vomi après leur course dans la Seine, des apparitions remarquées de la star du hip-hop Snoop Dogg ou encore les frasques de la b-girl australienne Raygun (breakdance). Toutefois, les JO de Paris devaient également impressionner le monde en ce qui concerne les transports avec le projet du Groupe ADP et la start-up allemande Volocopter.
L’objectif était alors de déployer des taxis volants électriques, plus précisément des Volocity, dans la capitale afin de transporter des passagers au-dessus des embouteillages. Seulement, voilà, les promoteurs du projet ont jeté l’éponge, comme le révélait France Info dans un article du 8 août 2024. La raison serait d’ordre administratif et concernerait plus précisément la sécurité, n’ayant visiblement pas trouvé de compromis.
Les taxis volants aux JO : un projet à la peine dès le début
Il faut dire que cet abandon semble assez logique. Quelques mois avant les jeux, les ambitions du projet avaient déjà été revues à la baisse. Initialement, il était question de transporter des passagers payants, mais l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) n’avait accordé aucune certification. ADP et Volocopter avaient alors pensé à un plan B, à savoir effectuer des vols de démonstration sans passagers au départ d’une plateforme sur la Seine. Cependant, même ce second choix n’a pas pu être réalisé. En effet, pour satisfaire la demande en termes de sécurité, les moteurs des taxis volants ont été renvoyés aux États-Unis pour des contrôles supplémentaires, un aller-retour impossible à réaliser dans les temps pour les JO.
Rappelons également que le projet n’avait pas connu un départ idéal, car la mairie de Paris n’y était pas favorable. En effet, les élus ont décrété qu’il s’agissait d’une aberration écologique. De plus, un recours en justice avait été déposé contre l’installation de la plateforme sur la Seine. Le Conseil d’État avait initialement donné tort à la mairie, mais les discussions se poursuivent pour une décision finale prévue pour l’automne. Ainsi, Volocopter espère tout de même un lot de consolation, à savoir une démonstration à l’aérodrome de Saint-Cyr-l’École d’ici la fin de l’année.
Enfin, rappelons qu’outre le projet d’ADP et Volocopter, d’autres initiatives avortées se trouvaient dans les tiroirs pour les JO de Paris. Citons par exemple le projet de capsules monoplaces volantes de la start-up française Caps. Évoquons également l’appel d’offres des Voies navigables de France (VNF) auquel avaient répondu trois sociétés pour mettre au point des bateaux autonomes imprimés en 3D.