JO 2024 : des bateaux autonomes et imprimés en 3D pourraient naviguer à Paris

bateau autonome seine
Crédits : Holland Shipyards Group

L’an dernier, un établissement public français a lancé un appel d’offres national. L’objectif ? Mener à bien un projet de bateaux à passagers autonomes pour les Jeux olympiques 2024 à Paris. Il est question de navettes fluviales automatisées et respectueuses de l’environnement. Trois projets ont été retenus, dont un particulièrement intéressant, car il intègre l’impression 3D.

Jusqu’à 35 personnes par traversée lors des JO de 2024

Durant l’été 2022, Voies navigables de France (VNF) avait lancé un appel d’offres dont le but était de construire des navettes fluviales autonomes pour une utilisation lors des Jeux olympiques de 2024 à Paris. Trois projets ont été retenus, dont celui des sociétés Holland Shipyards Group, Sequana Développement et Roboat. Le concept a été détaillé dans un communiqué publié le 31 mars 2023. Selon Holland Shipyards Group, la navette fluviale dont il est ici question sera imprimée en 3D, notamment sa coque, à partir de matériaux recyclés. Les concepteurs annoncent que leur navette pourrait transporter jusqu’à 35 personnes sur la Seine.

Les bateaux autonomes devraient mesurer 9 m de long sur 3,9 m de large et intégrer une propulsion électrique, ainsi qu’un système d’amarrage automatique. Toutefois, la méthode d’impression 3D pour la coque reste un mystère, bien que l’hypothèse d’une machine d’extrusion, voire d’un bras robotisé, soit la plus probable.

paris JO 2024
Crédits : paris2024.org

Un projet en phase avec les objectifs climatiques

VNF a calqué son appel d’offres sur le fait que les JO de 2024 ont de grandes chances d’entraîner un agencement du territoire au niveau de la capitale. Or, le gouvernement a déjà émis le souhait de préserver l’environnement et de réaliser des changements à la hauteur des défis climatiques actuels et à venir. Il faut savoir que VNF travaille notamment sur l’aménagement du bras de la Seine à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) pour maintenir la navigation commerciale pendant les jeux, mais aussi sur la construction du Village des Athlètes, le soutien au verdissement de la flotte et l’organisation de la cérémonie d’ouverture sur la Seine.

« En tant qu’opérateur national de l’ambition fluviale, Voies navigables de France (VNF) expérimente, en lien avec les opérateurs de transport, les collectivités territoriales et les industriels, de nouveaux usages de la voie d’eau, tels que la logistique du dernier kilomètre ou encore l’usage de modes de propulsions innovants et décarbonés » avait déclaré lVNF dans son appel d’offres.

Enfin, si Holland Shipyards Group et Sequana Développement ne sont pas vraiment connus chez les non-initiés, Roboat est peut-être plus parlant pour le grand public. En effet, une initiative déjà en phase de test à Amsterdam (Pays-Bas). À l’origine de cette idée, nous retrouvons une équipe du MIT dont le but est de développer des bateaux autonomes.