Les autorités brésiliennes s’étaient engagées à dépolluer la baie de Guanabara. Cependant, certains experts indiquent que celle-ci est trop contaminée. Explications.
Rio de Janeiro est une belle ville, une véritable carte postale séduisant les touristes, offrant un cadre idéal en vue des prochains jeux olympiques d’été qui se dérouleront du 5 au 21 août 2016. Cependant, les apparences cachent une réalité tout autre, un désastre écologique et sanitaire en marche depuis des années. Cette situation est imputée aux multiples rejets d’eaux usées à la mer, aux déchets chimiques, mais également à l’industrie du pétrole.
Durant les jeux, certains athlètes devront effectuer leurs épreuves directement dans la baie de Guanabara, pour les sport suivants : nage, voile et windsurf. Le problème, c’est que cette baie est le débouché naturel des égouts de Rio, dont la population (agglomération comprise) atteint les 12 millions d’habitants.
Daniel Becker, un pédiatre brésilien, a indiqué que les athlètes « nageront littéralement dans de la merde humaine et risquent de tomber malade », des propos recueillis par le New York Times.
Et pourtant, les pouvoirs publics brésiliens ont promis de dépolluer la baie à raison de 80%. Cependant, trop peu de choses ont été faites dans ce sens, un véritable laxisme. Beaucoup de personnes estiment que cette situation est due à la corruption et à une gestion déplorable des acteurs impliqués. Le budget destiné à la dépollution de la baie est scandaleusement passé de 3,6 milliards d’euros à 153 millions seulement.
Cette situation devra faire l’objet d’une attention toute particulière des athlètes directement concernés de par leurs épreuves. En cas d’absorption d’eau souillée, ces derniers s’exposent à des nausées violentes, et à d’autres maladies telles que l’hépatite A ou encore la dysenterie. En effet, l’équivalent de seulement trois cuillères à café de cette eau suffirait à rendre malade.
Catastrophique et scandaleuse, cette situation à Rio est mise en lumière par les jeux olympiques, mais les locaux, eux, ne vont pas repartir avec les athlètes à la fin de la compétition. La population locale souffre depuis des années et continuera d’être impactée par la pollution de la baie de Guanabara, où d’ailleurs les poissons n’osent plus s’aventurer…
Sources : Ouest France – Konbini