Le Japon ne semble pas être sensible à la cause animale : après le scandale des sushis de chevaux, le Pays du Soleil Levant vient d’abattre un rorqual commun à des fins commerciales. Un événement qui n’était pas arrivé depuis 1976. Paul Watson doit se retourner dans sa cellule…
Le Japon, l’un des rares pays à chasser la baleine
Le Japon est l’un des rares pays à autoriser la chasse à la baleine, avec l’Islande et la Norvège. Pendant de nombreuses années, le gouvernement nippon a contourné l’interdiction de chasser la baleine à des fins commerciales, loi établie par la Commission Baleinière Internationale en 1986, affirmant que la pratique était réalisée à des fins scientifiques. Un programme de recherche qui servait en réalité à maintenir une activité commerciale déguisée, la viande de baleine étant vendue sur les marchés. En 2019, le Japon décide de quitter la Commission Baleinière dans le but de reprendre la chasse commerciale à la baleine dans ses eaux territoriales.
Cette année, le pays a ajouté le rorqual commun à sa liste, en plus du rorqual boréal et du rorqual de Bryde.
La première prise de rorqual commun depuis 1976
Cette année, le gouvernement japonais a autorisé la chasse de plus de 370 baleines, dont 59 rorquals communs dans ses eaux territoriales. Le 11 septembre dernier, le Japon capture son premier rorqual commun, événement qui n’était pas arrivé depuis près d’un demi-siècle. La viande du cétacé d’environ 55 tonnes aurait été déjà consommée dans un établissement de la ville de Sapporo, capitale de l’île d’Hokkaido.
Le rorqual commun, une espèce pourtant vulnérable
Le rorqual commun (Balaenoptera physalus) est une espèce de cétacé appartenant à la famille des Balaenopteridae. Avec ses 20 mètres de long, il s’agit du deuxième plus grand mammifère vivant après la baleine bleue. Malgré sa large répartition géographique et sa grande longévité, l’animal marin a subi une diminution drastique de ses effectifs, longtemps chassé de manière intensive.
En 2018, la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) classe le rorqual commun comme une espèce vulnérable. Le cétacé reste en effet menacé par les activités humaines, notamment les perturbations sous-marines, les collisions avec des navires, la pollution chimique et le changement climatique qui réduit la disponibilité des ressources alimentaires du mammifère.