Au Japon, un train diffuse des cris d’animaux pour protéger la faune sauvage !

train forêt
Les sondés estiment en partie qu'en cas d'effondrement, l'humain retournera à la Nature Crédits : PxHere

Un quotidien nippon a récemment fait état d’un train utilisant une étonnante méthode pour éviter les collisions avec les animaux sauvages : diffuser des enregistrements d’authentiques cris pour faire fuir ces derniers !

Les Japonais sont depuis des années passés maîtres dans l’art de nous offrir des concepts tous plus géniaux et loufoques les uns que les autres. Cependant, lorsqu’il s’agit d’une innovation motivée – en partie – par la protection de l’environnement, nous ne pouvons que nous incliner !

Comme l’indique un article publié dans le quotidien local The Asahi Shimbun le 17 janvier 2018, l’Institut de recherche technique du chemin de fer (RTRI) affilié à la Japan Railways a élaboré une technique bien particulière pour protéger la faune sauvage. Selon les chercheurs, le fait de diffuser des enregistrements de cris de cerfs et d’aboiements de chien réduirait fortement le risque de collision de train avec des animaux sauvages.

Ces enregistrements sont diffusés le soir et durant la nuit, moments où les animaux sont le plus susceptibles de se trouver sur les voies. Cependant, le choix de cris de cerfs et d’aboiements de chien interroge. En réalité, les cris de cerfs sont utilisés car il s’agit tout simplement de l’animal représentant le plus grand risque de collision. Les chercheurs ont par ailleurs intégré des cris bien particuliers dans les enregistrements : des brames courts, habituellement destinés à prévenir leurs congénères de la présence d’un danger.

Les enregistrements d’aboiement de chien ont pour leur part la vocation de faire peur. En effet le chien, associé à l’homme, est perçu comme un ennemi par les animaux sauvages. Selon les résultats des tests pratiqués par les chercheurs nippons, 45% d’animaux en moins auraient été aperçus depuis les trains.

Crédits : The Asahi Shimbun

Alors que le dispositif pourrait être adopté d’ici la fin de l’année, l’intérêt se trouve aussi dans un meilleur respect du déplacement des animaux sauvages, comme l’explique un porte-parole de l’institut :

« Si notre engin fonctionne, cela rendra inutile la pose d’installation empêchant la traversée des rails à de nombreux endroits. »

Évidemment, les Japonais étant très à cheval sur la ponctualité, ces recherches ont également été motivées par les retards de train occasionnés par des collisions avec des animaux sauvages. En 2015, 428 trains ont été retardés de cette façon (613 en 2016).

Il faut également savoir qu’une technique similaire existe en Inde depuis quelques années, dont le but est de protéger les cultures des animaux sauvages, un projet mené par les chercheurs du All India Network Project of Vertebrate Pest Management.

Sources : The Asahi Shimbun8e Étage