Japon : ce robot transpire presque comme un humain !

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Des scientifiques nippons ont réussi à mettre au point un robot humanoïde intégrant un système de refroidissement capable de reproduire le principe de la sudation humaine. Lorsqu’il y a surchauffe, les parties métalliques peuvent laisser l’eau suinter et s’évaporer au contact de l’air libre, incroyable !

Les robots sont désormais capables d’un nombre incalculable d’actions, comme marcher, courir, monter des escaliers, grimper un mur, cuisiner, et bien d’autres. Cependant, leur mécanique (et leur électronique) est soumise à un défaut important : la surchauffe, que l’on impute logiquement aux contraintes physiques exercées. Ce défaut engendre une usure prématurée des composants du robot, tandis que les chercheurs utilisent les techniques de refroidissement industrielles existantes telles que les dissipateurs thermiques, les ventilateurs ou encore les refroidissements liquides.

Ces solutions existantes sont efficaces, mais ont elles aussi un défaut : leur poids, et parfois leur taille, qui implique des contraintes au niveau du design du robot puisque sa complexité augmente par la même occasion. Et si un robot pouvait se refroidir en transpirant ? C’est l’idée qu’a eue une équipe du JSK Lab de l’Université de Tokyo, menée par Masayuki Inaba, un professeur ayant imaginé Kenshiro, le premier robot humanoïde reproduisant le principe humain de la sudation.

Ce robot humanoïde musculo-squelettique mesure 1,70 mètre pour un poids de 56kg. Composé de 108 moteurs, ce dernier chauffe beaucoup et la façon dont il a été pensé ne permet absolument pas l’intégration d’un système de refroidissement traditionnel. Afin de permettre à Kenshiro de pouvoir se refroidir comme les humains, les chercheurs nippons ont utilisé une technique d’impression 3D par frittage laser sélectif (SLM) pour mettre au point un squelette en aluminium plutôt spécial. En effet, ils ont réussi à modifier la perméabilité du métal afin de lui donner, en quelque sorte, les propriétés d’une éponge.

Mais ce n’est pas tout, puisque chaque pièce d’aluminium composant le squelette du robot a été façonnée afin de pouvoir diriger l’eau vers les points nécessitant un refroidissement. Comment ? En rendant certaines parties de ces pièces plus perméables. Surtout, les chercheurs sont allés encore plus loin afin de s’approcher du procédé de transpiration humaine : plusieurs couches de métal composent ces fameuses pièces, dont la porosité est croissante au fur et à mesure que l’on s’approche de la surface extérieure de ces dernières.

Le résultat est stupéfiant, surtout que le système ne s’arrête pas au suintement de l’eau. En effet, ce dernier est capable de canaliser cette eau de façon précise et de la filtrer vers l’extérieur, afin de provoquer une évaporation progressive au niveau des parties du robot soumises à la chauffe.

Kensiro est alors capable d’effectuer des pompes pendant presque 11 minutes sans surchauffer ! Selon le JSK Lab, ce nouveau système de refroidissement est trois fois plus performant que le refroidissement par air et bien meilleur que le refroidissement liquide.

Sources : Futura Sciences – IGN France