Japon : risques de tsunami dont les vagues pourraient atteindre 23 mètres de hauteur

Tsunami vague
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Une étude réalisée par le gouvernement japonais estime qu’un puissant séisme en mer du Japon pourrait causer un tsunami dont les vagues pourraient attendre jusqu’à 23 mètres de hauteur. Ce scénario, s’il venait à se produire, menacerait la côte ouest-japonaise et ses habitants, alors qu’un nombre important de réacteurs nucléaires sont présents le long du littoral.

Le Japon est situé sur la « ceinture de feu du pacifique » et se trouve fréquemment frappé par des séismes de magnitudes importantes. Le séisme du 11 mars 2011 avait engendré un tsunami déferlant sur la côte est du Japon. Ce dernier avait causé la mort de 15 880 personnes ainsi que le plus grave accident nucléaire depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986, celui de la centrale de Fukushima Daïchi.

Dans le but d’optimiser les plans de secours, d’évacuation, ainsi que la protection des sites comportant des risques technologiques, une commission composée d’une douzaine d’experts a été mandatée par le ministère japonnais des transports, le ministère des Sciences ainsi que le bureau du Premier ministre. Cette commission a étudié 60 failles sismiques en prenant en compte diverses magnitudes lors de simulations. Ainsi, la conclusion finale est basée sur la possibilité d’un tremblement de terre en mer du Japon d’une magnitude de 7,9 sur l’échelle de Richter.

« Dans l’hypothèse d’un séisme survenant au large à faible distance, il faudrait peut-être moins longtemps que prévu pour qu’il arrive sur les côtes et, en cas de secousse importante ressentie par la population riveraine, il serait important de s’enfuir immédiatement », selon le professeur Katsuyuki Abe de l’Université de Tokyo à propos de la possibilité d’une forte montée des eaux (10 m) dans divers endroits de la ville d’Akita, dans la partie nord de l’île d’Honshu, la plaine la plus vaste de l’archipel.

Le tsunami résultant d’une telle magnitude causerait des vagues de différentes hauteurs suivant les zones touchées. L’intégralité de la côte ouest est donc vulnérable, de l’île d’Hokkaido au nord à l’ile de Kyushu au sud. La hauteur de vague la plus élevée se produirait sur l’île d’Hokkaido, à Setana (23,4 m) dans une zone vide d’hommes tandis que la plaine habitée de l’île, du côté d’Okushiri pourrait être touchée par une vague de 12 m. Okushiri avait subi en 1993 la puissance d’une vague de 30m. Plus au sud, sur l’île d’Honshu, arriveraient des vagues de 17,4 m dans la partie nord de l’île (Aomori) et de 15,8 m dans la partie centrale (Ishikawa). VOIR CARTE DU JAPON

Pas moins de 11 centrales nucléaires et 30 réacteurs présents sur la côte ouest du Japon, voici ce qui préoccupe également les experts. Cependant, les simulations annoncent des hauteurs de vague plus faibles, de l’ordre de 1 à 6 mètres, quoique suffisantes pour causer des dégâts importants suivant la vitesse.

Ces deux dernières semaines, trois séismes de plus de 5 sur l’échelle de Richter ont frappé le Japon selon le Réseau National de Surveillance Sismique en France, dont le site central est basé à Strasbourg.

Sources : LibérationFrance InfoRTS infoRéseau National de Surveillance Sismique