Le Japon annonce l’envoi d’Hommes sur la Lune d’ici 2030

Crédits : Nasa

La Lune ? Le Japon veut en être ! L’Agence d’exploration spatiale nippone (Jaxa) dévoilait il y a quelques jours ses ambitions visant à envoyer ses astronautes sur notre satellite aux environs de 2030.

En Asie, la course à l’espace est lancée. L’annonce intervient en effet alors que la Chine et l’Inde développent elles aussi leurs programmes spatiaux. Début juin, l’Inde lançait en effet la plus grosse fusée jamais construite par le pays. La Chine a de son côté déjà fait alunir un rover et déployé une petite station spatiale dans le voisinage de la Terre. Le Japon ne compte pas traîner, mais n’imagine cependant pas développer seul un véhicule spatial ou le diriger par ses propres moyens un vol habité de cette nature. Cette semaine, lors d’une réunion d’experts au ministère des Sciences et de l’Éducation, la Jaxa a en effet avancé l’idée de s’associer à une mission internationale conduite par la NASA à compter de 2025.

L’agence américaine envisage en effet d’envoyer du monde sur Mars au cours de la décennie 2030, mais une mission en orbite lunaire sera en amont nécessaire. Le Japon aimerait donc pouvoir contribuer dans le cadre d’une collaboration internationale, mais cette coalition ne sera probablement pas facile à mettre en place, tant les places sont chères. Il ne fait en effet aucun doute que chaque État disposé à participer insistera pour avoir un représentant dans l’équipage et que ce dernier fasse partie de ceux qui feront une sortie extravéhiculaire sur la Lune. En ce sens, le Japon compte vendre fièrement sa peau par une contribution sous forme d’apport de technologies japonaises. En collaborant, le Japon serait alors en mesure de s’octroyer « le droit d’envoyer l’un de ses astronautes à la surface de la Lune », indique l’organisme.

Toujours dans le cadre de collaborations, la Jaxa mène déjà actuellement des missions spatiales conjointes avec d’autres pays, notamment l’Allemagne et la France. Lancée en décembre 2014, la sonde Hayabusa 2 devra par exemple étudier l’astéroïde (162 173) Ryugu de juillet 2018 à février 2019 et en ramener un échantillon sur Terre en décembre 2020. En 2024 le Japon s’associera une fois de plus avec la France, cette fois en direction de Phobos, l’une des deux lunes de Mars.

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