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Le Japon aura bientôt un astronaute sur la Lune

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Illustration d'un astronaute sur la Lune. Crédits : NASA

Les astronautes japonais participeront aux missions Artemis de la NASA autour de la Lune. Il est également question qu’au moins l’un d’entre eux se pose en surface. Le président Joe Biden et le premier ministre japonais Fumio Kishida ont confirmé cet engagement lundi 23 mai lors d’une réunion à Tokyo.

Le Japon est déjà un acteur majeur de l’espace et globalement, la JAXA (l’agence spatiale japonaise) entretient d’excellentes relations avec les États-Unis et la NASA. Le Japon est notamment un partenaire de longue date de la Station Spatiale internationale (ISS). Les deux pays échangeront également bientôt quelques échantillons d’astéroïdes collectés par les missions Hayabusa2 (JAXA) et OSIRIS-REx (NASA).

Le Japon est également signataire des accords Artemis, comme dix-huit autres pays, qui visent à régir les activités spatiales civiles entre alliés sur et autour de la Lune. La NASA et la JAXA prévoient par ailleurs d’approfondir cette relation grâce à un accord de mise en Å“uvre plus tard en 2022.

Une place autour de la Lune, et pourquoi pas en surface

Les détails de cette entente sont encore flous, mais nous savons d’ores et déjà qu’un astronaute japonais visitera la station spatiale en orbite lunaire (station Gateway). Celle-ci doit être assemblée autour de la Lune vers la fin de la décennie. La structure facilitera les voyages réguliers vers et depuis la surface. À terme, ce complexe doit également permettre des missions longue durée vers Mars.

Cette annonce a été faite par le président Joe Biden et le premier ministre japonais Fumio Kishida ce lundi 23 mai. Les deux dirigeants ont également déclaré qu’ils avaient une « ambition commune » de poser un astronaute japonais sur la Lune.

Rappelons au passage que la JAXA cherche à rafraîchir son corps d’astronautes. Dans cet esprit, l’agence a entamé son premier processus de recrutement en treize ans l’année dernière, attirant plus de 4 000 candidats pour l’occasion.

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Illustration d’artiste de la station spatiale Gateway en orbite lunaire. Crédits : NASA

Un autre pays est également déjà assuré d’avoir un siège dans l’une des missions Artemis. Le Canada, l’un des premiers signataires des accords, fournira en effet un bras robotisé (appelé Canadarm3) pour la station spatiale en orbite lunaire. En échange, nous savons qu’un Canadien participera à la mission Artemis 2, dont l’objectif sera de faire le tour de la Lune au plus tôt en 2024. À plus long terme, il est également prévu que des astronautes canadiens foulent le sol lunaire.

En attendant, la NASA se prépare toujours pour sa mission Artemis 1. Cette mission sans équipage doit faire le tour de la Lune avant de revenir sur Terre. Elle ne pourra pas décoller tant que la NASA n’aura pas terminé la répétition générale humide de son lanceur super-lourd SLS interrompue plusieurs fois au cours de ces dernières semaines en raison de problèmes techniques. L’agence prévoit de reprendre les tests le mois prochain.

Brice Louvet, expert espace et sciences

Rédigé par Brice Louvet, expert espace et sciences

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.