Le Japon vient de lancer la plus petite fusée de tous les temps

Crédits : JAXA

Le 3 février dernier, l’agence spatiale japonaise faisait décoller la plus petite fusée jamais lancée pour mettre un satellite en orbite. Un événement qui contraste avec le prochain lancement de SpaceX : celui de la fusée Falcon Heavy, le lanceur le plus puissant du monde, prévu pour le 6 février.

L’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA) est entrée dans l’histoire ce samedi 3 février en s’appuyant sur la plus petite fusée jamais lancée pour mettre un satellite en orbite. L’agence japonaise a pour ce lancement fait appel à la société aérospatiale spécialisée dans les fusées de petite charge  du nom de Rocket Lab, firme américaine d’origine néo-zélandaise. L’agence a pour ce faire modifié une fusée-sonde SS-520 en rajoutant un troisième étage supplémentaire. Le lancement semble s’être déroulé sans encombre. Selon JAXA, le satellite – un TRICOM-1R de 3 kg – est déjà opérationnel.

« Rocket Lab a été fondé sur le principe de l’ouverture de l’accès à l’espace pour mieux comprendre notre planète », note Peter Beck, PDG de Rocket Lab, dans un communiqué. « Aujourd’hui, nous avons fait un pas important dans ce sens ».

Rocket Lab espère aujourd’hui se tailler une place dans un marché dominé par des sociétés comme SpaceX, qui se présente aujourd’hui comme le leader de l’industrie spatiale en termes de lancements de satellites et de missions de réapprovisionnement de la Station spatiale internationale. Les institutions qui cherchent à lancer de plus petits satellites explorent des alternatives moins chères. Les lancements de SpaceX – qui utilisent une fusée Falcon 9 – peuvent coûter jusqu’à 60 millions de dollars. En revanche de plus petites fusées, qui transportent des charges utiles plus légères en orbite, peuvent être lancées pour un coût avoisinant les 5 millions de dollars. Une économie qui permet d’alléger le fardeau financier redoutable auquel sont confrontées les petites sociétés.

L’avènement de Rocket Lab et de sociétés similaires de lancement de microsatellites est ainsi une réponse aux limites de SpaceX, veillant à ce que les sociétés disposent d’une alternative plus économique pour se mettre en orbite.

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