Des astronomes ont récemment fait une annonce captivante en révélant la découverte de la plus petite naine brune, ou « étoile ratée », connue à ce jour. La masse de cet objet serait seulement trois à quatre fois supérieure à celle de Jupiter.
Des « étoiles ratées »
Les naines brunes, fascinantes énigmes cosmiques, occupent une place intrigante dans l’univers stellaire. Plus petites et moins massives que les étoiles, elles sont incapables de déclencher la réaction en chaîne qui les caractérise. Les étoiles, en particulier celles de masse suffisamment importante, ont en effet des pressions et des températures internes élevées qui permettent la fusion nucléaire de l’hydrogène en hélium. Cette réaction en chaîne libère une quantité importante d’énergie, ce qui maintient la stabilité et la luminosité de l’étoile.
En revanche, les naines brunes ne possèdent pas la masse critique nécessaire pour soutenir cette fusion nucléaire de l’hydrogène. C’est pourquoi elles ne brillent pas. C’est aussi la raison pour laquelle on les appelle parfois « étoiles ratées ».
En outre, ces objets sont trop massifs pour être considérés comme des planètes. Les naines brunes font ainsi l’intermédiaire entre les planètes et les étoiles.

Une découverte intrigante
Par ailleurs, la taille maximale de ces objets a longtemps été un sujet de débat dans le domaine de l’astronomie, d’où l’intérêt de cette nouvelle annonce. Récemment, des astronomes ont en effet identifié la plus petite naine brune connue dans la région de formation stellaire de Persée à l’aide du télescope spatial James Webb. Elle serait environ trois à quatre fois plus massive que Jupiter, fournissant ainsi aux chercheurs une nouvelle limite de masse inférieure.
Ce n’est pas une première. D’autres objets de masse à peu près similaire ont effectivement été identifiés par le JWT dans d’autres régions, comme la nébuleuse d’Orion, ce qui déroute un peu les scientifiques. En effet, avant cette découverte, les modèles suggéraient que les naines brunes se formaient de manière similaire aux planètes géantes. Cependant, ces modèles impliquaient que les naines brunes devaient avoir une masse d’au moins huit fois celle de Jupiter pour se former de cette manière. Or, ces observations récentes prouvent que ce n’est pas nécessairement une condition.
Ces découvertes nécessitent donc une réévaluation des modèles théoriques pour mieux comprendre la formation de ces objets stellaires.

Enfin, et de manière surprenante, ces observations ont également révélé des particularités atmosphériques inattendues chez plusieurs de ces objets, dont des hydrocarbures qui sont des molécules composées de carbone et d’hydrogène. Il s’agit d’une signature inhabituelle qui élargit notre compréhension de ces objets.
Les détails de l’étude sont publiés dans The Astronomical Journal.
