Israël pourrait être le quatrième pays à poser un engin sur la Lune

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Le vaisseau spatial Beresheet est vu lors d'une présentation par SpaceIL, une organisation israélienne à but non lucratif, le 17 décembre 2018 à Yehud, à l'est de Tel Aviv. Si le véhicule non habité de 350 livres se pose avec succès sur la surface lunaire, il sera le plus petit et le moins cher des engins spatiaux à avoir jamais réussi cet exploit. Crédits : Jack Guez / Getty images

Ce jeudi, un petit vaisseau israélien décollera de Cap Canaveral, en Floride, à bord d’une fusée SpaceX Falcon 9. Objectif : atterrir sur la Lune. Si tout se passe comme prévu, Israël sera le quatrième pays à poser un engin sur notre satellite.

Beresheet, signé SpaceIL, n’est pas très lourd – à peine 160 kilos. Il n’est également pas très coûteux – environ 100 millions d’euros. Mais l’objectif est grand : se poser sur la Lune. En cas de succès, il sera le plus petit et le moins cher des engins spatiaux à réaliser cet exploit. Israël pourrait également être le quatrième pays à se poser sur la Lune, avec les États-Unis, la Chine et la Russie (anciennement URSS). « Ceci est la première mission d’un petit pays vers la Lune », a déclaré Ido Anteby, PDG de SpaceIL, lors d’une conférence de presse tenue à Tel-Aviv ce lundi.

Une durée de vie limitée

Après son lancement – prévu à 14 h 45 (heure française) – la sonde se détachera de la Falcon 9 pour ensuite faire le tour de notre planète. Cette « fronde gravitationnelle » permettra à l’engin de prendre de la vitesse (environ 10 km/s) pour tenter d’atteindre la Lune. L’atterrissage, lui, est prévu pour le 11 avril, en pleine mer de la Tranquillité. Sa durée de vie sera limitée. Une fois sur la surface lunaire, la mission ne devrait en effet durer que quelques jours avant que les rayons du Soleil ne détruisent ses systèmes de communication.

Être efficace en un très court laps de temps, donc. Tel est l’objectif de la mission qui ambitionne de renvoyer des données sur le champ magnétique de la Lune.

Lune
La Lune. Crédits : Pixabay

Persévérance et témoignages

On note par ailleurs que cet engin spatial avait dans un premier temps été développé dans le cadre du concours Google Lunar XPRIZE. En 2007, Google avait en effet mis en place une compétition avec 30 millions de dollars à la clé. Ce prix devait récompenser la première entreprise privée qui parviendrait à faire atterrir un engin sur la Lune. La machine devait également réussir à parcourir au moins 500 mètres et à transmettre à la Terre des photos et vidéos de son parcours. Malheureusement, aucun des finalistes n’avait réussi à relever le défi dans les temps impartis.

SpaceIL, la petite start-up,  faisait partie de ces finalistes, mais elle n’a pas abandonné pour autant. Grâce aux dons de généreux philanthropes, le projet a finalement pu se concrétiser. L’heure de vérité, c’est donc jeudi. Notez également que l’engin emporte avec lui une capsule contenant des disques numériques. Vous retrouverez à l’intérieur des dessins d’enfants, des symboles israéliens, des souvenirs d’un rescapé de la Shoah et même une Bible. Une sorte de témoignage pour les générations futures.

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