arme laser Israël
Crédits : houdre/istock

Israël développe une nouvelle arme laser qui pourrait rendre les missiles iraniens totalement obsolètes

Le 13 juin 2025, un événement d’une ampleur inédite secoue le Moyen-Orient : Israël lance une vaste série de frappes contre l’Iran, ciblant des infrastructures nucléaires et des figures clés de son complexe militaro-scientifique. En réponse, Téhéran déchaîne une pluie de missiles balistiques — 370 en cinq jours selon l’armée israélienne — mettant à rude épreuve les défenses de l’État hébreu.

Mais dans l’ombre de cette escalade militaire, un changement de paradigme technologique se prépare : Israël est en train de déployer une arme laser révolutionnaire baptisée Iron Beam, capable d’intercepter et de désintégrer en vol les projectiles ennemis. Une technologie qui pourrait bien rendre obsolètes les missiles iraniens… et bouleverser l’équilibre stratégique dans la région.

Le Dôme de Fer, un bouclier devenu coûteux et vulnérable

Depuis plus d’une décennie, Israël s’appuie sur son célèbre Dôme de Fer (Iron Dome) pour intercepter les roquettes de courte portée tirées par le Hamas, le Hezbollah, ou — plus récemment — par l’Iran. Ce système sophistiqué repose sur un trio : des radars, un centre de commandement et des missiles intercepteurs Tamir guidés avec une redoutable précision.

Mais malgré son efficacité — plus de 90 % de taux d’interception selon Tsahal —, le Dôme de Fer commence à montrer ses limites. En octobre 2023, le Hamas a réussi à saturer ses défenses avec une attaque massive de 5 000 roquettes en seulement 20 minutes. Et en 2024, le Hezbollah a utilisé des drones furtifs qui ont échappé à la vigilance des radars israéliens. Le coût de chaque missile Tamir, estimé entre 40 000 et 50 000 dollars, rend chaque salve de défense extrêmement onéreuse — surtout face à des roquettes qui coûtent quelques centaines de dollars à produire.

Iron Beam : un laser pour réinventer la guerre aérienne

Face à ce constat, Israël développe depuis plusieurs années Iron Beam, un système de défense laser à haute énergie conçu pour intercepter les menaces à courte portée (jusqu’à 7 km). Contrairement au Dôme de Fer, ce dispositif n’utilise pas de projectiles physiques : il concentre un rayon d’énergie thermique d’une puissance de 100 kilowatts capable de faire exploser les ogives des missiles, obus, ou drones en une fraction de seconde.

L’un des grands avantages de ce système ? Son coût dérisoire. Là où un missile Tamir coûte des dizaines de milliers de dollars, un tir laser d’Iron Beam revient à moins d’un dollar en énergie électrique. Son seul frein est donc l’accès à une source fiable d’électricité.

Lors des essais menés en 2022, Iron Beam a démontré sa capacité à détruire avec précision des cibles en mouvement, en plein vol. Selon les responsables israéliens, le système est prêt à passer en phase opérationnelle imminente — d’autant que les États-Unis ont accordé un financement de 1,2 milliard de dollars pour accélérer son déploiement.

Israël
Batterie du Dôme de fer en action. Crédits : Amit Agronov

Une révolution stratégique : la fin des missiles rentables ?

L’arrivée d’Iron Beam dans l’arsenal israélien pourrait changer la donne de manière radicale dans la confrontation avec l’Iran. Téhéran mise depuis longtemps sur une stratégie dite de « saturation » : envoyer un grand nombre de missiles bon marché, espérant submerger les systèmes défensifs israéliens. Mais cette logique s’effondre si chaque projectile est neutralisé instantanément, silencieusement, et à très bas coût.

De plus, les missiles balistiques iraniens — même les plus avancés — deviennent vulnérables à cette technologie, notamment dans leur phase d’approche à basse altitude. Et contrairement aux radars classiques, le laser d’Iron Beam peut frapper sans délai, à la vitesse de la lumière, dès qu’une menace entre dans son périmètre.

« Avec l’arme laser, ce ne sont pas seulement les missiles qui deviennent obsolètes, mais aussi le modèle économique qui les rendait si dangereux : produire à bas coût, frapper en masse », résume un expert en défense du centre RAND Europe.

Le laser ne remplace pas tout, mais complète un écosystème

Il est important de souligner qu’Iron Beam ne vise pas à remplacer le Dôme de Fer, ni les autres couches du système de défense israélien comme la Fronde de David (contre les missiles balistiques de moyenne portée) ou Arrow (contre les missiles à longue portée dans l’espace). Au contraire, il vient compléter l’arsenal en fournissant une réponse plus rapide et économique contre les menaces de courte portée, notamment les drones kamikazes ou les roquettes artisanales.

Dans un avenir proche, Israël pourrait donc disposer d’un bouclier quasi impénétrable, capable de répondre à tous les types d’attaques aériennes : du petit drone jusqu’au missile balistique intercontinental. Et si Iron Beam confirme son efficacité en situation réelle, l’ère des roquettes et des missiles comme arme stratégique bon marché pourrait toucher à sa fin.

Un tournant pour la guerre moderne

L’histoire militaire est jalonnée de ruptures technologiques : la poudre à canon, le char d’assaut, la bombe atomique. Le laser de combat pourrait bien être la prochaine. Avec Iron Beam, Israël s’offre une chance unique de transformer l’avantage technologique en avantage stratégique durable.

Et au vu de l’intensification des hostilités avec l’Iran, le futur de la guerre pourrait bien se jouer… à la vitesse de la lumière.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.