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Israël aurait secrètement triplé son arsenal nucléaire… Et ça change tout

Alors que les tensions explosent au Moyen-Orient entre Israël et l’Iran, une nouvelle révélation jette une ombre encore plus lourde sur la région : le programme nucléaire israélien serait bien plus avancé qu’on ne l’imaginait. D’après des analyses récentes, Israël pourrait posséder non pas 90, mais jusqu’à 300 ogives nucléaires, soit trois fois plus que les estimations précédentes. Et ce chiffre change tout.

Un secret bien gardé

Officiellement, Israël n’a jamais reconnu posséder des armes nucléaires. Cette stratégie, connue sous le nom d’ambiguïté nucléaire, vise à ne pas confirmer (ni infirmer) la présence d’un arsenal tout en dissuadant d’éventuelles attaques. Mais aujourd’hui, les données en open source — notamment l’analyse de plutonium produit à partir du réacteur de Dimona et d’images satellites — dessinent un tout autre tableau.

Les chercheurs estiment qu’Israël aurait produit entre 750 et 1 110 kg de plutonium séparé depuis la fin des années 1960. Or, il suffit d’environ 4 kg de plutonium pour fabriquer une bombe. Cela donne un potentiel de 187 à 277 ogives nucléaires, voire davantage selon la sophistication des armes.

Une triade nucléaire à la hauteur des grandes puissances

Contrairement à ce que l’on croyait, Israël ne se contente pas de quelques têtes nucléaires isolées. Le pays disposerait désormais d’une triade nucléaire complète, un statut réservé jusqu’ici aux États-Unis, à la Russie ou à la Chine.

  • Terre : les missiles balistiques Jericho III ont une portée estimée à 6 500 km, de quoi atteindre presque n’importe quel point d’Europe, d’Afrique ou d’Asie.

  • Air : des avions de chasse de pointe (F-15, F-16 et F-35) auraient été modifiés pour transporter des bombes nucléaires, augmentant la flexibilité stratégique du pays.

  • Mer : des sous-marins de classe Dolphin, de fabrication allemande, seraient équipés de missiles de croisière nucléaires. Certains rapports suggèrent même qu’ils patrouillent en mer d’Arabie, assurant ainsi une capacité de frappe de seconde vague en cas de destruction des bases terrestres.

Cette capacité de riposte fait partie de ce que l’on appelle en Israël l’option Samson : l’assurance qu’en cas de menace existentielle, la réponse sera totale.

bombe nucléaire

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Une révélation dans un contexte explosif

Ces révélations ne tombent pas par hasard. Le 13 juin dernier, Israël a mené l’opération Rising Lion, une attaque de grande envergure contre les installations nucléaires iraniennes à Natanz, Arak et Ispahan. Le but ? Retarder, voire neutraliser, la capacité de l’Iran à produire une bombe.

Benjamin Netanyahou a justifié l’opération en des termes sans ambiguïté : « Il fallait empêcher un second Holocauste. Nous n’attendrons pas que le monde se réveille. »

L’Iran a riposté par une salve de missiles et de drones sur Tel Aviv et Haïfa. Et bien que la plupart aient été interceptés, les dégâts et la tension n’en sont pas moins réels.

L’Iran, sur le fil

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran disposerait de suffisamment d’uranium enrichi pour produire 9 armes nucléaires en un mois. Plus récemment, la Maison Blanche a même affirmé que l’Iran avait tout ce dont il nécessite pour assembler une arme nucléaire en seulement deux semaines. L’Iran nie de son côté vouloir développer de bombe et reste signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Mais face à la multiplication des attaques et à l’absence de confiance, les soupçons internationaux grandissent.

Si l’Iran obtenait l’arme nucléaire, l’Arabie saoudite, la Turquie ou encore l’Égypte pourraient vouloir suivre. Le Moyen-Orient deviendrait alors un nouveau théâtre de prolifération nucléaire, avec tous les risques que cela implique.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.