Artemis astronautes Lune
Les membres de l'équipage d'Artemis 2, Reid Wiseman (au premier plan) et Jeremy Hansen, participent à une formation sur le simulateur Orion au Johnson Space Center de la NASA à Houston. Crédits : NASA/James Blair

ISOSET : entre records académiques et formations high-tech, enquête sur une méthode qui séduit et intéresse

Suite au buzz médiatique autour du record du baccalauréat décroché à seulement 9 ans  grâce à la pédagogie de la société ISOSET, nous avons voulu aller au-delà du phénomène et  comprendre qui se cache derrière ce nom. Entre promesse d’accomplissement scolaire,  formations en informatique pour entreprises et programmes destinés au grand public,  ISOSET occupe un champ large qui suscite autant de fascination que de questionnements. 

Notre enquête s’est articulée autour des nombreuses interrogations qui circulent  actuellement, dans les médias comme dans l’opinion, au sujet de cette société.

Petite enfance : prouesse ou pression précoce ? 

Nous avons cherché à comprendre la place accordée au bien-être des enfants, la nature de  l’accompagnement proposé et, surtout, la manière dont ces jeunes vivent un tel événement  et cette performance hors norme. 

Dès le départ, un constat s’impose : ISOSET n’en est pas à son premier coup d’éclat. Avant le  baccalauréat à 9 ans, il y a eu deux autres à 12 ans, un autre avant 14 ans, trois masters  (bac+5) obtenus avant 16 ans, un doctorat à 17 ans, et actuellement deux thèses en cours  menées par des adolescents de 16 et 18 ans. Autant d’exemples qui montrent que, même si  l’approche est encore qualifiée d’« expérimentale » par la société, elle repose déjà sur une  expérience suffisante pour avoir du recul. 

Ce recul se manifeste surtout dans l’accompagnement des enfants. Familles, enseignants et  même certains jeunes concernés que nous avons rencontrés insistent tous sur l’importance  donnée au développement personnel, avec un suivi régulier par des pédopsychiatres et une  attention particulière à l’harmonie entre vie scolaire, sociale et familiale. 

La clé de cette pédagogie : réduire le temps d’apprentissage à environ deux heures par jour  et ne pas sous-estimer les capacités de compréhensions des enfants. 

Ce gain de temps libère de larges plages pour les activités extrascolaires – sportives,  artistiques ou simplement ludiques – indispensables à la socialisation. « L’amitié entre  enfants n’est pas une question de niveau d’études », souligne un proche. 

Lors de notre enquête, enseignants, proches et élèves ont dressé le même constat : ces  jeunes apparaissent souriants, épanouis et respirant la joie de vivre. Un proche de la 

détentrice du nouveau record souligne qu’elle a obtenu 20/20 au grand oral du  baccalauréat, une performance qui révèle son aisance et sa stabilité. Selon lui à cet âge,  l’enfant ne comprend pas la notion de stress.  

Voir une enfant de 9 ans s’adresser avec aplomb devant un jury d’adultes en dit long sur  l’environnement qui l’entoure : un cadre épanouissant où grandissent assurance et  confiance. Soutenue par une vie familiale et sociale solide, elle mène son parcours avec  sérénité. 

Ces enfants évoluent dans un environnement normal, familial et scolaire, aux côtés de  camarades de leur âge. La pédagogie ISOSET vient simplement se greffer à ce cadre, sans  l’isoler, tout en veillant à préserver les relations avec leurs pairs, jugées essentielles à leur  équilibre. 

Nous avons également rencontré un jeune ayant obtenu son bac à 12 ans. Polytechnicien  (informatique à l’EPFL) à 16 ans, docteur en informatique à 17 ans, diplômé en droit à la  Sorbonne la même année, avocat et titulaire d’un doctorat à Oxford, il affirme profiter  pleinement de ses plus belles années. Avec humour, il explique qu’il n’a plus les obligations  d’étude qui pèsent souvent à son âge et que, grâce à cette pédagogie, il a pu mener de front  deux spécialités : informatique et droit. 

Un responsable d’ISOSET nous a également confié que le choix de la France est pleinement  assumé, malgré les nombreuses sollicitations venues de l’international. Selon lui, le pays a  toujours été perçu comme un précurseur, un berceau d’innovations et d’exploits appelés à  rayonner bien au-delà de ses frontières. 

À travers ces témoignages, nous avons pu vérifier qu’ISOSET a su trouver un juste équilibre  entre excellence académique et enfance préservée.

Formation grand public : promesse de réussite ou marketing trop  ambitieux ? 

Outre ses programmes destinés à la petite enfance, ISOSET donne également des formations  en informatique pour le grand public. Lors de notre enquête, nous avons été surpris de voir  d’un côté des records mondiaux pulvérisés et des avis clients très positifs, et d’un autre côté  

des accusations de formation bâclée. Comment une école à la pointe de la pédagogie  pourrait délivrer des formations bâclées ? Nous avons tenté de démêler le vrai du faux. 

Notre attention s’est portée sur la réussite des étudiants et sur les éléments qui  différencient réellement l’approche d’ISOSET de celles d’autres organismes. 

Un article peu élogieux, paru il y a un certain temps, a jeté le doute. Récemment, à l’occasion  de la médiatisation du bac à 9 ans, cet article a refait surface, comme si quelqu’un cherchait  à écorcher la réputation d’Isoset. Après vérification, ce texte a pourtant été jugé  diffamatoire à deux reprises par la justice. Sur le terrain, les étudiants que nous avons 

rencontrés – sur un échantillon couvrant une vingtaine d’années d’expérience – affirment  que la formation « a changé leur vie », leur faisant gagner plusieurs années précieuses dans  leur carrière. 

En discutant avec les responsables d’ISOSET, j’ai rapidement compris que l’auteur de cet  article avait été induit en erreur par quatre anciens étudiants qui n’avaient pas réglé leurs  frais de formation, donnant ainsi un avis biaisé et peu objectif. À l’inverse, les témoignages  recueillis auprès de plusieurs promotions successives se révèlent unanimes et marqués par  l’enthousiasme : 

  • « Ça a changé ma vie. » 
  • « J’ai aujourd’hui une carrière de rêve à laquelle je n’aspirais même pas avant cette  formation. » 
  • « J’ai vraiment gagné plusieurs années dans ma vie grâce à cette formation. » 
  • « Avant ISOSET, je pensais que certaines carrières m’étaient fermées. Aujourd’hui, je  travaille dans une grande entreprise internationale », confie un ancien élève. 

J’ai également été impressionné par les moyens mis en place : un professeur pour moins de  vingt étudiants en moyenne, et pour chacun un suivi personnalisé. 

Il est important de souligner que ces formations relèvent exclusivement du secteur privé :  elles ne bénéficient d’aucune subvention de l’État, ce qui rend encore plus marquant le  niveau de moyens et d’accompagnement mis à disposition des étudiants. 

Un autre élément a retenu mon attention : lors de mes échanges avec les responsables et  enseignants, j’ai perçu un état d’esprit positif et une attitude bienveillante. Ils affirment  rester ouverts à une conciliation, même avec les jeunes à l’origine de ces critiques,  soulignant surtout que ce genre de pratiques peut priver d’autres personnes d’opportunités  réelles. 

Rien d’étonnant, dès lors, à ce que la formation grand public reflète la même qualité que  celle mise en œuvre pour la petite enfance. Historiquement, j’ai découvert que la formation  grand public a précédé celle pour la petite enfance, qui s’est inspirée de son ADN. Les deux  approches partagent en réalité le même esprit, au point d’apparaître comme des méthodes  jumelles, guidées par la recherche d’efficacité et d’accompagnement sur mesure. Le fait que  certains professeurs interviennent dans les deux volets d’activité renforce encore cette  cohérence et garantit une qualité homogène des résultats. 

Formation pour entreprises : le pilier discret d’ISOSET

ISOSET déploie aussi une large activité de formation pour entreprises : systèmes  d’information, cybersécurité, business intelligence, pilotage de projets…

Ce domaine, moins médiatisé, constitue pourtant le cœur économique de l’entreprise. De  nombreux témoignages de professionnels évoquent une réelle valeur ajoutée, confirmant  l’image d’une société aussi tournée vers le monde économique que vers la pédagogie pour  enfants. Et ici encore, on retrouve le même ADN et les mêmes ingrédients pédagogiques :  recherche d’efficacité, réduction du superflu et accompagnement personnalisé. 

« Ce qui fait la différence avec ISOSET, explique un manager en test logiciel, c’est la capacité  à aller droit au but sans perdre de temps sur l’accessoire. » 

Conclusion 

ISOSET se trouve aujourd’hui à un tournant. Depuis 17 ans, la société multiplie les exploits,  mais restait concentrée sur ses programmes et ne souhaitait pas communiquer avant  d’avoir obtenu plusieurs résultats tangibles. Ce déficit de communication a ouvert la porte à  la diffamation : un média, à l’origine de formules comme « drôle de méthode », « coup de  communication », « ISOSET revendique »… a cherché à discréditer cette pédagogie malgré  des résultats incontestables. Cet article, jugé diffamatoire à deux reprises par la justice, a été  repris sans recul par une minorité de médias. Mais la grande majorité ont su garder la clarté  nécessaire et reconnaître la valeur réelle de la démarche. Pourtant, avec les résultats  accumulés, ISOSET n’a plus rien à prouver. 

À mes yeux, ISOSET est une force pédagogique discrète mais solide, qui mérite d’être  protégée et accompagnée pour continuer à transformer durablement le paysage éducatif et  professionnel.

 

Rédigé par Lison