Le vieillissement de notre corps peut également s’accélérer suite à des événements ou maladies tels qu’une dépression, un deuil, un cancer, un travail difficile ou encore le stress. Selon une étude récente, il serait cependant possible d’inverser le vieillissement en lien avec le stress, mais tout dépend des personnes et des situations auxquelles elles ont été exposées.
Âge chronologique vs âge biologique
L’âge chronologique ne correspond pas forcément à l’âge biologique. Le premier s’estime en fonction du temps qui s’écoule entre la naissance et le présent. Il sera donc le même pour toutes les personnes nées à la même date. Le second désigne quant à lui celui que l’on évalue par rapport à l’état des fonctions vitales. Autrement dit, les éventements qui surviennent durant notre vie influent sur l’âge biologique.
Il peut être question de maladies (cancer), de certaines conditions (travail difficile) ou encore de situations relevant de la psychologie (dépression, stress, deuil, etc.). L’âge biologique a également une dimension sociale. Il peut ainsi être influencé par le genre, la classe sociale ou encore les éventuelles discriminations raciales. La notion de vieillissement n’est en définitive pas seulement relative au temps qui passe.
Le stress fait donc partie des facteurs capables d’accélérer le vieillissement biologique. Or, selon une étude parue dans la revue Cell Metabolism le 21 avril 2023, il est possible d’inverser cette tendance après une période de récupération.
Des résultats à approfondir
Les chercheurs de l’école de médecine de l’Université Duke (États-Unis) ont démontré que l’exposition au stress augmente l’âge biologique. Néanmoins, ils ont également montré que l’âge biologique peut être totalement ou partiellement rétabli en cas d’atténuation du stress. Pour les scientifiques, les cas les plus flagrants concernent les patients opérés en urgence. Des prélèvements d’échantillons de leur sang ont permis de comprendre que l’augmentation des marqueurs de l’âge biologique se stoppait une semaine après l’opération pour revenir à un niveau habituel.
Il s’avère qu’en fonction des horloges épigénétiques des patients et évidemment, du type d’affection rencontré, le temps de récupération peut varier de quelques jours à plusieurs mois. Pour les chercheurs, la notion de trajectoire ascendante unidirectionnelle de l’âge biologique au cours de la vie qui était établie jusqu’à maintenant peut donc être remise en question.
En revanche, il est nécessaire d’approfondir les recherches afin d’établir un lien définitif entre la récupération de l’âge biologique d’avant l’apparition d’événements stressants et l’amélioration de résultats cliniques. Enfin, les chercheurs désirent évaluer l’impact des augmentations de l’âge biologique sur l’accélération du vieillissement tout au long de la vie.
