Instagram : une étude met en avant la notion d’égocentrisme

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Dernièrement, une étude américaine s’est essayée à une catégorisation des photographies publiées sur le réseau social Instagram. Également, cinq types d’utilisateurs ont été définis et l’étude s’est intéressée à la potentielle influence du type de photos sur le nombre de followers.

Instagram est à la fois un réseau social et un service de partage de photos et de vidéos. Mis en service en 2010, l’application déclare avoir plus de 60 millions d’utilisateurs dont 75 % en dehors des États-Unis. Chaque jour, ce sont environ 55 millions de photos qui sont partagées, pour un total de plus de 16 billions de photos (16 000 milliards) depuis le lancement.

Le département Informatique de l’Université d’état de l’Arizona a récemment cherché à identifier plusieurs grands types d’utilisateurs et les sortes d’images attirant les followers. L’étude publiée (PDF en anglais/4 pages) à l’occasion de la 11e Conférence Internationale d’Internet et des Médias Sociaux de Montréal (Canada) apporte une première conclusion qui ne surprendra pas grand monde : l’égocentrisme est une notion qui ne connaît pas la crise !

L’étude a été réalisée sur une sélection d’une cinquantaine de comptes Instagram parmi 14 000 utilisateurs actifs. Les critères de sélection étaient les suivants : ne pas être une marque, une institution ou un spammeur. De plus, les chercheurs ont privilégié des profils ayant au moins 30 followers et ayant partagé au moins une soixantaine de photos. Les résultats ont permis de définir 8 catégories d’images et 5 grands profils d’utilisateurs.

Les catégories d’images sont les suivantes : nourriture, gadgets, selfies, mode, amis, animaux, activités et images comportant du texte. Il s’avère que 46,6 % des images observées, soit pratiquement la moitié, appartiennent à la catégorie « selfie », précédant celles de la catégorie « amis » dans laquelle se trouvent beaucoup d’autoportraits.

Les profils déterminés en fonction des catégories énoncées précédemment sont les amateurs de selfies, les adeptes des photos comportant du texte (citations, hashtags, etc.), les utilisateurs partageant autant des photos de leurs amis que d’eux-mêmes, ceux postant principalement des photos de leurs activités (plein air, concerts, etc.) et, enfin, les personnes partageant une grande variété de photos sans grands écarts de quantité entre les différents types d’images.

Nous serions tentés de croire que les personnes privilégiant les selfies attirent plus de followers. En réalité, ce n’est pas vraiment le cas puisque, selon l’étude, le profil d’utilisateur n’a pas de lien avec le nombre d’abonnés. Ainsi, nul besoin d’être égocentrique pour attirer un grand nombre de suiveurs ! Enfin, les chercheurs américains désirent poursuivre leurs investigations en se penchant sur d’autres éléments comme les hashtags utilisés, les commentaires, les biographies d’utilisateurs ainsi que l’association des comptes Instagram à d’autres réseaux sociaux.

Sources : Les NumériquesMa Chaine Etudiante