Il y a quelques jours, l’atterrisseur InSight, de la NASA, tournait sa caméra pour capturer un magnifique lever et de coucher du soleil martien. Environ 230 millions de km séparent les deux objets.
Le premier robot à renvoyer de telles images, c’était Viking 1, qui captura un coucher de soleil en août 1976. Viking 2 enchaîna avec un lever de soleil le 14 juin 1978. Plus récemment, en novembre 2017, le rover Curiosity nous gratifiait également d’un magnifique coucher de soleil martien. Celui-ci plongeait alors derrière le bord du cratère Gale. En janvier 2018, de sa position sur la bordure ouest du cratère Endeavour, c’est le rover Opportunity qui cette fois capturait un magnifique lever de soleil sur le bord oriental du bassin. Aujourd’hui, place à Insight.
« Les missions sur Mars ont pour habitude de capturer les levers et les couchers de soleil, a déclaré le docteur Justin Maki, du Jet Propulsion Laboratory de la NASA. La plupart de nos tâches d’imagerie étant terminées, nous avons décidé de capturer le lever et le coucher du soleil. Tels qu’ils sont vus depuis un autre monde ». La caméra IDC d’InSight installée sur le bras robotique du robot a capturé ces photos les 24 et 25 avril dernier. Ces deux clichés ont été pris à 5 h 30 et vers 18 h 30. Heure locale, bien sûr.
Une mission prometteuse
Rappelons que dans l’actualité martienne, le sismomètre SEIS – déployé dans le cadre de la mission InSight – a capté le 6 avril dernier son premier séisme martien. « C’est formidable d’avoir enfin le signe qu’il existe encore une activité sismique sur Mars, avait alors déclaré dans un communiqué Philippe Lognonné, chercheur de l’Institut de Physique du Globe de Paris. Nous avons attendu notre premier séisme martien pendant des mois ».
Car c’est bien l’idée générale de la mission : pouvoir détecter les minuscules ondes sismiques traversant les couches inférieures de la planète rouge. En étudiant ces tremblements de Mars, les chercheurs espèrent en effet en apprendre davantage sur la composition interne de la planète et sur sa formation initiale. Si sur notre planète ces « traces » ont depuis longtemps disparu à cause de la tectonique des plaques, elles sont encore possiblement « visibles » sur Mars, qui n’est pas sujette à ces mouvements de plaques. En analysant ces tremblements martiens, nous pourrions donc être en mesure de comprendre la formation de notre propre planète.
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