Il y a quelques mois, la sonde InSight s’est posée sur Mars et a entre autres déployé avec succès son détecteur de séismes. De fabrication française, le SEIS a d’ores et déjà détecté des micro-séismes sur la planète rouge, en attendant de plus gros événements.
Un déploiement réussi
En fin d’année 2018, nous évoquions l’arrivée de la sonde InSight sur Mars, et le déploiement de son sismomètre. Le Seismic Experiment for Interior Structures (SEIS) est un projet porté par l’Institut physique du Globe de Paris (IPGP) et le Centre national d’études spatiales (CNES).
Les objectifs de SEIS sont multiples : mesurer l’activité tectonique de Mars, analyser ses impacts météoritiques ainsi que l’effet de marée produit par Phobos, une de ses lunes. Il est plus généralement question d’en savoir davantage sur la structure de cette planète, d’obtenir des informations concernant entre autres la taille du noyau ainsi que l’épaisseur du manteau.
« Le déploiement d’un sismomètre est aussi important qu’atterrir sur Mars avec InSight. Le sismomètre est l’instrument prioritaire : nous en avons besoin pour atteindre environ les trois quarts de nos objectifs scientifiques », avait déclaré Bruce Banerdt, responsable de la mission InSight.
Des micro-séismes en attendant « mieux »
Depuis son déploiement, le sismomètre SEIS a déjà détecté des micro-séismes sur la planète rouge, comme l’indique une publication dans la revue Science le 18 mars 2018. Malgré qu’il ne soit pas encore question de véritables tremblements de « Mars » à proprement dit, il s’agit d’une grande première dans l’exploration de cette planète !
Nous avons donc désormais la preuve de l’activité sismique de Mars, bien que les chercheurs n’en connaissent pas encore la cause. Sur Terre, ce type de phénomène est connu : il est continu et trouve son origine dans le mouvement des océans. Logiquement, le sismomètre se prépare à des détections plus importantes sur Mars, c’est-à-dire de véritables séismes tectoniques. Les chercheurs en charge du projet sont naturellement très impatients à l’idée que le SEIS puisse détecter une grande secousse, la première depuis son arrivée.
En revanche, il se pourrait que l’attente soit assez longue. En effet, les scientifiques ont émis l’hypothèse que les séismes sur Mars sont un phénomène très irrégulier. Il s’agirait plutôt de séismes en chaîne peu espacés dans le temps les uns par rapport aux autres, avant un silence qui pourrait durer donc assez longtemps.
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