Infographie : que pense réellement un serial killer ?

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La manière de penser des tueurs en sĂ©rie est quelque chose de complexe. ÉtudiĂ©e par les « profiler », la psychologie des serial killers a rĂ©cemment fait l’objet d’une infographie très explicite et dĂ©taillĂ©e.

Serait-ce morbide de s’intĂ©resser aux tueurs en sĂ©rie ? Quoi qu’il en soit, ces individus fascinent autant qu’ils inspirent la peur. Des neurologues et psychiatres se penchent depuis des dĂ©cennies sur la psychologie de ces hommes et femmes quant Ă  leurs motivations et le dĂ©clenchement de leurs impensables actes.

Parmi ces chercheurs, il est possible de citer Helen Morisson, une psychiatre spécialisée en criminalistique. Cette dernière a interrogé 135 tueurs en série, et les résultats ont été traduits dans une infographie relayée par le quotidien britannique Daily Mail. Il faut savoir que pour appartenir à la catégorie des tueurs en série, il faut avoir assassiné trois personnes dans autant de lieux différents, tout en ayant laissé passer du temps entre chacun des meurtres.

L’infographie renseigne sur le fait que dans de nombreux cas, les tueurs en sĂ©rie sont souvent atteints d’une anomalie chromosomique : la possession d’un chromosome en plus dans leur ADN. L’exemple le plus parlant est sans conteste celui de Bobby Joe Brown, un amĂ©ricain auteur d’une dizaine de meurtres de femmes. Il avait un chromosome X supplĂ©mentaire, ce qui avait pour consĂ©quence une production excĂ©dentaire d’œstrogène et donc l’apparition de seins dès l’adolescence. Ce dĂ©faut lui faisait alors ressentir une colère hors norme.

Les tueurs en sĂ©rie ont, plus que la moyenne, subi un ou plusieurs traumatismes durant leur jeunesse, par exemple des violences physiques, sexuelles, psychologiques ou relatifs Ă  la nĂ©gligence. Ils ont Ă©galement pour point commun un certain dĂ©tachement face aux autres personnes, ce qui leur permet de commettre les pires crimes sans ressentir de l’empathie pour leurs victimes. Au moment du passage Ă  l’acte, ils pensent le plus souvent Ă  obtenir des sommes d’argent, ressentir un frisson, de l’excitation ou encore du pouvoir.

Pendant plus d’une vingtaine d’annĂ©es, le neuroscientifique Jim Fallon a Ă©tudiĂ© les cerveaux des tueurs en sĂ©rie par le biais de la neuro-imagerie. Il aurait, pratiquement chaque fois, dĂ©celĂ© une faible activitĂ© dans le cortex orbitofrontal, une zone du cerveau intervenant dans la prise de dĂ©cision et la gestion Ă©motionnelle, ce qui revient Ă  dire que certains cerveaux seraient prĂ©disposĂ©s Ă  la violence.

Selon Jim Fallon, les trois facteurs combinĂ©s relatifs Ă  l’ADN, le cerveau ainsi qu’aux traumatismes passĂ©s, peuvent pratiquement Ă  coup sĂ»r transformer quelqu’un en tueur en sĂ©rie.

Voici l’infographie baptisĂ©e « Le cerveau d’un serial killer » (en anglais) :

brain

Sources : Daily MailGrazia