Dans le monde, un certain nombre de pays ont un taux de fécondité si faible qu’il ne permet pas de maintenir une population et une économie stable. Autrement dit, leur population est vouée à baisser dans un futur plus ou moins proche. Quelles sont ces nations ?
Des disparités importantes entre les pays
En 2021, le taux de fécondité à l’échelle mondiale était de 2,3 naissances par femme contre 5 dans les années 1950. Parmi les pays réputés pour leur taux de fécondité très faible, nous retrouvons évidemment le Japon. Pourtant, une dizaine de pays sont encore plus bas selon une infographie qui inclut les vingt états qui ont les nombres moyens d’enfants par femme les plus bas au monde (voir ci-après).
Précisons au passage que le taux de fécondité désigne le nombre moyen d’enfants nés d’une femme en âge de procréer dans un pays donné. Par ailleurs, 2,1 enfants par femme représentent le taux de remplacement qui permet de maintenir une population stable. Ainsi, avec un taux de 2,3 enfants par femme à l’échelle mondiale, le nombre d’humains sur Terre continue d’augmenter. En revanche, il existe de très importantes disparités entre les pays.
Des pays à la situation alarmante
Le Japon est sans conteste l’un des pays où le nombre d’enfants par femme est le plus bas au monde. Néanmoins, plusieurs pays ont une situation encore plus alarmante. En effet, Taïwan et la Corée du Sud affichent un taux de 1,1 et d’autres pays comme Singapour, l’Ukraine, Hong Kong et Macao font à peine mieux (1,2). Certains états ne sont guère mieux lotis, notamment la Moldavie, l’Espagne, l’Italie et la Pologne, avec 1,3 enfant par femme en moyenne. Le Japon figure donc dans le top 20 avec un taux de 1,4 tout comme le Costa Rica, la Biélorussie, la Grèce, l’île Maurice ou encore la Bosnie-Herzégovine.
Les pays avec le plus faible indicateur conjoncturel de fécondité au monde sont asiatiques. L’Asie a d’ailleurs six représentants dans le top 20. Néanmoins, l’Europe voit huit de ses pays figurer dans ce même classement. Le continent est d’ailleurs le seul au monde à subir une baisse globale de sa population à court terme (entre 2022 et 2050), une chute d’environ 7 % selon les estimations.
Certains pays ont toutefois pris des mesures pour tenter d’inverser la tendance. Au Japon, en 2023, le gouvernement a débloqué plus de vingt-deux milliards de dollars pour tenter d’enrayer la chute de la natalité. Ces mesures prévoient des aides financières aux parents pour l’éducation, les soins prénataux ou encore la promotion d’horaires de travail flexibles et de congés parentaux pour les pères. En Corée du Nord, les autorités ont par ailleurs autorisé les parents à embaucher des nounous à l’étranger pour favoriser les naissances.