La demande globale en eau augmente progressivement, notamment en raison des besoins de secteurs tels que l’agriculture et l’élevage. Ainsi, comprendre l’approvisionnement mondial en eau semble plus que jamais important. Quel est le volume d’eau douce sur Terre ? Comment cette dernière est-elle répartie ? Quels sont les pays les mieux approvisionnés ?
Une eau douce en minorité
Tout d’abord, rappelons que 70 % de la surface de la Terre est constituée d’eau. Néanmoins, 97 % de cette eau est salée, et donc impropre à la consommation. Ainsi, il reste seulement 3 % d’eau douce à l’échelle mondiale. Par ailleurs, selon une infographie publiée en juin 2023 par le média Visual Capitalist, seul 1 % de toute l’eau douce est facilement disponible pour la consommation humaine, celle-ci provenant des précipitations ainsi que de « réservoirs » naturels comme les lacs et les rivières.
L’humanité exploite également l’eau douce présente dans les sous-sols (30 %). Toutefois, cette eau souterraine s’épuise rapidement. Soulignons en outre le fait que la plus grande partie de l’eau douce est piégée dans les glaciers et calottes polaires (69 %) et qu’elle sert majoritairement à l’agriculture, à raison de 70 %.
En moyenne, chaque humain sur Terre reçoit moins de 1 000 mètres cubes d’eau douce par an. Il faut également savoir qu’un cinquième de l’humanité vit dans des régions en situation de pénurie d’eau ou de stress hydrique.
Crédits : Visual Capitalist
Des ressources inégales et changeantes
Tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne en ce qui concerne les ressources en eau potable. La carte ci-dessus présente les pays en fonction de la quantité d’eau disponible par habitant chaque année. On constate que les cinq pays où les citoyens avaient le plus d’eau en 2015 sont le Turkménistan, l’Irak, le Chili, l’Ouzbékistan et le Guyana. À l’inverse, les cinq pays les moins chanceux à la même période sont la République Démocratique du Congo, le Congo (Brazzaville), les Maldives, la République Centrafricaine ainsi que les Comores.
Il faut également savoir que les ressources en eau douce des pays évoluent, de même que la disponibilité pour les citoyens. Entre 1960 et 2015, les pays ayant vu cette disponibilité le plus augmenter sont l’Uruguay (+863 m3), la Nouvelle-Zélande (+795 m3), le Chili (+656 m3), la Finlande (+530 m3) et la Libye (+505 m3). À l’autre bout du classement, les pays ayant subi les baisses les plus importantes sont le Pakistan (-1 128 m3), la Lituanie (-1 008 m3), le Kazakhstan (-920 m3), Madagascar (-843 m3) et la Bulgarie (-802 m3).
Enfin, il est possible de se rendre compte que l’Amérique du Nord est la région la plus à l’aise en ce qui concerne l’approvisionnement en eau douce par habitant. Néanmoins, il est important de souligner que les données de très nombreux pays sont manquantes, principalement en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud-Est.
