Ayant vécu sur l’île indonésienne de Flores, L’Homo floresiensis a fait débat durant des décennies. Selon une récente étude, un phénomène d’évolution insulaire impactant la taille des mammifères serait à l’origine du nanisme des actuels pygmées de l’île.
Sur l’île de Florès (Indonésie), il y avait jadis des éléphants faisant la taille de porcs imposants. Selon diverses études, il est question sur cette île d’une sélection naturelle chez les mammifères (dont l’Homme) favorisant les individus de petite taille.
Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Princeton (États-Unis) publiée le 3 août 2018 dans la revue Science traite de la présence actuelle des pygmées Rampasasa. Ils sont les contemporains de l’Homo floresiensis (surnommé « hobbit ») ayant vécu sur l’île de Flores entre 60 000 et 100 000 ans avant notre ère.
« L’île de Florès est le seul exemple connu au monde où le nanisme insulaire est apparu deux fois », affirme Joshua Akey, principal auteur de l’étude dans un communiqué.
L’étude a porté sur 32 pygmées Rampasasa qui vivent dans un village près d’une grotte où l’on a retrouvé en 2004 des fossiles d’Homo floresiensis. Mais elle n’a pas permis de retrouver d’ADN archaïque ayant appartenu à ce dernier. Les chercheurs estiment que les pygmées Rampasasa ont un génome particulièrement propice à la petite taille, et que ceux-ci descendraient plutôt d’Asiatiques de l’Est. Par ailleurs, il s’opérerait sur l’île de Flores une sélection naturelle favorisant les individus de petite taille.
« Cela ressemble à un résultat décevant mais celui-ci est très significatif. Ces variantes de gènes étaient présentes chez un ancêtre commun des Européens et des pygmées Rampasasa. Ils sont devenus petits en raison de la sélection agissant sur cette variation de position déjà présente dans la population. Il est donc peu probable que les gènes d’un hominidé archaïque expliquent leur petite taille », a expliqué Joshua Akey.
Ces recherches rejoignent les conclusions d’une autre étude portant sur les habitants des îles Adaman, situées à l’ouest de l’Inde. Là-bas aussi, les pygmées étaient plus grands à leur arrivée et leur taille à diminué avec les générations.
Sources : Science Daily – Futura Sciences
Articles liés :