Voici une incroyable image en haute résolution du noyau de notre Galaxie

Crédit: NASA / JPL-Caltech

Une équipe de chercheurs nous dévoile une photo incroyable de la zone moléculaire de notre Galaxie, la Voie lactée, une région avec un taux de formation stellaire étonnamment faible comparé aux autres galaxies.

ComparĂ©e Ă  d’autres galaxies de notre Univers, la Voie lactĂ©e est un personnage plutĂ´t subtil, presque effacĂ©. Il existe en effet dans le cosmos des galaxies beaucoup plus lumineuses, en raison de la prĂ©sence de gaz dans la Zone MolĂ©culaire Centrale (CMZ) de ces objets. Ce dernier est chauffĂ© par des Ă©clats massifs de formation d’étoiles qui entourent le trou noir supermassif au niveau du noyau de la galaxie. Le cÅ“ur de la Voie lactĂ©e possède Ă©galement un trou noir supermassif, et tout le gaz dont il a besoin pour former de nouvelles Ă©toiles. Mais pour une raison quelconque, la formation d’étoiles de notre Galaxie est infĂ©rieure Ă  la moyenne.

Pour rĂ©pondre Ă  cette question, une Ă©quipe internationale d’astronomes, dirigĂ©e par Daniel Walker, de l’Observatoire astronomique national du Japon, s’est donc penchĂ©e sur le « cÅ“ur » de notre Galaxie. Les chercheurs ont ici analysĂ© un Ă©chantillon de treize noyaux massifs qui pourraient Ăªtre de jeunes Ă©toiles en pleine phase initiale de dĂ©veloppement. Ces « cÅ“urs » ont une masse comprise entre 50 et 2 150 masses solaires, et prĂ©sentent des rayons de 0,1 Ă  0,25 parsecs (entre 0,326 et 0,815 annĂ©e-lumière). Après avoir comparĂ© tous les cÅ“urs dĂ©tectĂ©s avec des noyaux de masse Ă©levĂ©e prĂ©sents ​​dans le disque galactique (le plan dans lequel se trouvent les bras spiraux), ils ont dĂ©couvert que ceux-ci Ă©taient globalement similaires en termes de masses et de tailles, en dĂ©pit dâ€™Ăªtre soumis Ă  des pressions externes diffĂ©rentes.

Pour déterminer que la pression externe dans la Zone Moléculaire Centrale était plus grande, l’équipe a observé les raies spectrales des molécules de formaldéhyde et de cyanure de méthyle pour mesurer la température du gaz et sa cinétique. Ceux-ci ont indiqué que l’environnement gazeux était fortement turbulent, les menant à la conclusion que l’environnement agité de cette zone est responsable de l’inhibition de la formation d’étoiles cet endroit.

Donc en fin de compte, le taux de formation d’étoiles dans la Zone MolĂ©culaire Centrale (la rĂ©gion centrale de notre Galaxie) dĂ©pend non seulement de la quantitĂ© de gaz et de poussière, mais aussi de la nature de l’environnement gazier lui-mĂªme. Ces rĂ©sultats pourraient Ă©clairer de futures Ă©tudes non seulement concernant la Voie lactĂ©e, mais aussi sur d’autres galaxies – en particulier en ce qui concerne la relation qui existe entre les trous noirs supermassifs, la formation d’étoiles et l’évolution des galaxies.

On en profite Ă©galement pour vous montrer cette incroyable photo signĂ©e du tĂ©lescope spatial Spitzer, de la NASA : une capture infrarouge du centre de la Voie lactĂ©e, oĂ¹ se trouve le trou noir supermassif de notre galaxie (Sagitarrius).

Crédits : Spitzer / NASA / CfA

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