Il y a une dizaine d’années en Inde, un homme de 35 ans s’est retrouvé dans une situation très inconfortable. En effet, il lui a été impossible d’uriner pendant deux journées entières. Lors de l’admission du patient aux urgences, les médecins ont fait une découverte assez incroyable.
Un étrange ver de 30 cm de long
Travailler dans un hôpital n’est pas de tout repos. Parfois, les médecins font face à des cas surprenants et aussi rares qu’insolites. En Inde, un homme de 35 ans n’a pas pu faire la petite commission durant deux jours consécutifs. Naturellement, l’intéressé s’est inquiété et s’est rendu aux urgences pour y être examiné. Les médecins ont alors fait une découverte incroyable, dont les détails ont fait l’objet d’une publication dans le Journal of Clinical and Diagnostic Research en 2016.
Lors de la consultation, les médecins ont observé chez le patient des signes vitaux à la normale, malgré une légère tachycardie. Pourtant dans un état très inconfortable, l’homme présentait un gonflement des reins. Ceci a poussé les spécialistes à effectuer des analyses de sang, dont les résultats ont révélé une infection. Après l’installation d’un cathéter, les médecins ont administré au patient des fluides et des antibiotiques par intraveineuse.
Le lendemain, le patient a découvert que la poche ayant permis de recueillir son urine contenait du sang mais surtout, un étrange ver d’une trentaine de centimètres de long pour quelques millimètres de largeur. Plus précisément, il s’agissait d’un parasite : le Dioctophyma renale (ou ver rénal géant). A noter que la plupart des cas documentés proviennent de Chine. Néanmoins, d’autres cas ont également été recensés dans d’autres pays d’Asie comme l’Inde, ainsi qu’en Europe, en Amérique du Nord et en Océanie.

Poisson cru et mauvaise qualité de l’eau
Comment le patient a t-il été exposé à ce parasite ? Il s’avère que ce dernier consommait de manière très régulière du poisson cru provenant d’une rivière proche de son village. L’intéressé a même déclaré avoir voir déjà vu passer ce type de ver dans ses urines. Ainsi, le patient est curieusement un habitué de la chose, bien que de tels cas chez les humains sont très rares. Rappelons au passage que d’ordinaire, si la consommation d’aliments crus présente des risques d’infection rénales (ou intestinales), une bonne conservation des produits permet d’éviter de tels problèmes. Néanmoins, un facteur spécifique au cas du patient a son importance : la piètre qualité de l’eau en Inde.
Avant d’atteindre une potentielle victime humaine, les parasites suivent un long chemin. Les femelles pondent des œufs renfermant un embryon, dont l’incubation dure entre 15 et 100 jours avant l’éclosion. Ensuite, les parasites sont ingérés par des vers, avant de pénétrer dans les vaisseaux sanguins de leur hôte. Après trois stades larvaires, vient l’ingestion du ver par un hôte paraténique (ex : un poisson) dans lequel la forme des parasites reste à l’état dormant. Un hôte définitif peut ensuite consommer l’hôte paraténique, avant de voir sa muqueuse intestinale investie par de jeunes parasites migrant vers le foie. Après une cinquantaine de jours de maturation, ceux-ci migrent vers un rein, généralement celui du côté droit.