S’agit-il de la cotte de mailles du futur ? En tout cas, ce textile métallique nouvelle génération pourrait entrer dans la fabrication d’isolants pour engins spatiaux et de nouvelles combinaisons pour les astronautes !
Il y a peu, la NASA dévoilait une nouvelle combinaison spatiale fabriquée par Boeing pour équiper ses futurs explorateurs. Plus pratique à enfiler et plus confortable, cette nouvelle tenue de couleur bleue est également plus légère : 9 kg contre 13,6 kg pour les combinaisons actuelles. La visière est également améliorée puisque celle-ci offre un champ de vision à 180°.
Quelques mois après une telle annonce, la NASA a communiqué à propos d’un nouveau textile spatial obtenu via l’impression 3D. Développée par le Jet Propulsion Laboratory (JPL), l’invention est celle de Raul Pollit Casillas, fils d’une créatrice de mode espagnole. Celui-ci est à l’origine de ce nouveau textile d’une seule pièce et très flexible.
Ce nouveau matériau pourrait alors entrer dans la composition de nouvelles combinaisons spatiales, mais il semble que la priorité soit faite à la fabrication d’isolants ainsi que de boucliers à déployer contre les météorites afin de protéger les engins spatiaux. Le JPL désire à terme tester ce matériau et même le fabriquer directement dans l’espace, bien que nous n’ayons aucune précision à ce sujet.
« Une technique appelée “additive manufacturing”, autrement appelée impression 3D à l’échelle industrielle, est nécessaire pour fabriquer de tels tissus. Contrairement aux techniques de fabrication traditionnelles dans lesquelles des pièces sont soudées ensemble, l’additive manufacturing dépose des matériaux en couches pour constituer l’objet désiré. Cela réduit le coût et augmente la capacité de créer des matériaux uniques », peut-on lire dans un communiqué du JPL.
« Nous l’appelons « impression 4D », car nous pouvons imprimer à la fois la géométrie et la fonction de ces matériaux. Si l’industrie du 20e siècle était motivée par la production de masse, alors c’est la production en masse de fonctions… », a déclaré Raul Pollit Casillas.
Le JPL estime qu’un tissu spatial doit réunir les quatre fonctions essentielles que sont la gestion passive de la chaleur, la résistance à la traction, la flexibilité ainsi que la réflectivité. Concernant ce tissu métallique, un côté absorbe la lumière tandis que l’autre la reflète, permettant une sorte de contrôle thermique. Question flexibilité, le tissu peut se plier de différentes façons, ce qui lui permet de s’adapter à différentes formes et il est possible de tirer dessus sans l’endommager.