Des physiciens russes ont mis au point une technique pour imprimer des objets en lévitation

Crédits : Dmitry Sukhanov / Université d’État de Tomsk

Des physiciens russes travaillent actuellement sur une imprimante 3D capable d’utiliser des ultrasons et d’imprimer des objets en lévitation à l’aide de petites particules de matière plastique.

En 2016, le constructeur aéronautique Boeing avait déposé un brevet d’impression 3D par lévitation requérant la présence d’un champ magnétique, dans le but de – peut-être – produire un jour par ce biais ses propres pièces détachées. En réponse à cette innovation, des chercheurs russes de l’Université d’État de Tomsk ont affirmé plancher sur une technique d’impression 3D par lévitation utilisant des ultrasons.

Il y est question de soulever de fines particules de mousse plastique dans un champ acoustique afin d’imprimer des substances chaudes (ou chimiquement agressives). Par ce biais, les particules peuvent être contrôlées et manipulées avec précision, dans le but d’imprimer des objets en 3D sans aucun danger.

« La première étape est une lévitation contrôlée des particules. Sur cette base, nous allons créer une méthode de manipulation d’un groupe de particules pour collecter des objets en trois dimensions. En entrant dans le champ sonore et pendant la précipitation, les particules de la substance poudreuse seront réarrangées, tomberont selon les trajectoires requises et se stabiliseront selon un schéma défini. Couche après couche, les particules seront déposées dans n’importe quelle forme », explique le professeur Dmitry Sukhanov en charge du projet.

La technique de lévitation acoustique, qui repose sur les différences de pression créées par les ondes sonores, est déjà connue et avait été expérimentée par des chercheurs japonais et britanniques afin de faire flotter des gouttes d’eau, entre autres.

Les chercheurs russes, estimant finaliser leur dispositif pour 2020, indiquent utiliser une chambre anéchoïque (ou chambre sourde) dont le but est d’absorber les ondes sonores. Des ondes de 40 kHz seront alors émises afin de suspendre les particules de mousse plastique dans les airs et un logiciel permettra le déplacement des particules en lévitation.

Sources : ScieNewsPrimante3d