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Crédits : SweetBunFactory / iStock

L’impression 3D pour étudier la propagation des cellules cancéreuses

Au Royaume-Uni, un institut de recherche tente de contribuer à l’abandon des expérimentations animales à des fins médicales. Les chercheurs ont eu recours à l’impression 3D pour étudier différentes formes de cancer et plus précisément la propagation des cellules cancéreuses.

Réduire le recours à l’expérimentation animale grâce à l’impression 3D

Si des souris et des rats sont utilisés à hauteur de plus de 60 %, d’autres animaux participent aux expériences, notamment entre autres des lapins, des poulets et des cochons d’Inde. Comme l’explique une publication de la Fondation Droit Animal, Éthique et Sciences, l’expérimentation animale pose toutefois de nombreuses questions éthiques depuis ses débuts. Il faut dire qu’aujourd’hui encore, les chercheurs ne savent pas encore comment répliquer la complexité du vivant pour certains sujets d’étude qui nécessitent l’observation d’interactions complexes entre organes, etc.

Toutefois, il est important de souligner l’existence de certaines recherches qui visent à réduire le recours à l’expérimentation animale. C’est notamment le cas à l’Institut Henry Royce de l’Université de Manchester (Royaume-Uni), comme le révélait un communiqué du 16 novembre 2024. Les scientifiques ont imprimé en 3D des structures osseuses en échafaudage afin d’étudier différentes formes de cancer.

« Les implications vont au-delà de la seule recherche sur le cancer. Les principes et techniques développés dans ce travail pourraient potentiellement être appliqués à l’étude d’autres maladies qui affectent le tissu osseux, tout en réduisant notre dépendance aux modèles animaux », peut-on lire dans le communiqué.

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Crédits : Henry Royce Institute

De premiers résultats positifs

L’objectif des meneurs de l’étude est simple : étudier l’évolution des cellules cancéreuses au sein d’un environnement similaire au tissu osseux. Les structures en question servent d’abri pour les cellules cancéreuses, ici des cellules du cancer du sein. En réalité, il est question de cellules souches mésenchymateuses de la moelle osseuse, capables de se transformer en n’importe quelle autre cellule.

La fabrication de ce type de dispositifs intègre deux matériaux : le PLGA et le HA-PLGA. Le premier, défini comme étant un polymère intelligent, est biodégradable et sert de base au modèle osseux. Le second est un mélange de PLGA et d’hydroxyapatite, un phosphate de calcium présent naturellement dans les os. Les structures imprimées semblent donc plus réalistes et s’approchent au maximum du tissu osseux naturel.

Selon les auteurs, les premiers résultats sont positifs. Les cellules parviennent à s’accrocher aux échafaudages avant de se développer et se multiplier. En devenant des cellules osseuses, ces dernières ouvrent la voie vers une meilleure compréhension des interactions des cellules cancéreuses avec le tissu osseux tout en représentant une alternative crédible à l’expérimentation animale.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.