Implanter une puce d’IA dans un cerveau humain, bonne ou mauvaise idée ?

cerveau puce neuralink
Crédits : capture YouTube / Neuralink

Une psychologue américaine a récemment déclaré que le projet Neuralink porté par Elon Musk n’était pas réellement une bonne chose. Également spécialisée dans les sciences cognitives, l’experte parle de « suicide pour l’esprit humain » !

Le projet Neuralink

En juillet 2019, Elon Musk a annoncé que la start-up Neuralink allait pouvoir commencer à implanter des dispositifs dans le cerveau humain dès l’an prochain (voir vidéo). La société lancée en 2016 a pour objectif mettre au point une interface Homme/machine afin de connecter le cerveau. Malgré les questions éthiques que cela pose de manière tout à fait logique, le genre de dispositif développé par Neuralink pourrait bien améliorer le quotidien de nombreuses personnes.

On pense notamment aux personnes handicapées qui pourraient contrôler des appareils électroniques et autres prothèses mécaniques. Il est d’ailleurs d’ores et déjà question d’un implant cérébral destiné aux personnes atteintes de troubles mentaux (par exemple la maladie d’Alzheimer). Le dispositif leur permettrait de contrôler un ordinateur grâce à leur cerveau ! Or, le fait est qu’Elon Musk désire que ce genre de dispositif se généralise progressivement. Autrement dit, bienvenue dans l’ère de l’humain 2.0 (ou cyborg) !

À l’aide de ce genre de puces, Neuralink désire connecter les cerveaux humains
Crédits : capture YouTube/ Neuralink

Des implants représentant un danger

Comme l’explique The Newt Web dans un article publié le 16 août 2019, une scientifique s’est exprimée au sujet de ce projet. Il s’agit de Susan Schneider, professeure et chercheuse en philosophie et en sciences cognitives, titulaire de la chaire NASA -Baruch Blumberg de la Library of Congress et de la NASA. L’intéressée évoque un « suicide pour l’esprit humain ». Il faut savoir que cette dernière ne remet pas en cause le fait que les puces pourraient augmenter l’intelligence cérébrale. En revanche, elle estime que le problème se trouve ailleurs.

En effet, si ces puces vont jusqu’à prendre la place du tissu neuronal dans son fonctionnement habituel, la vie des personnes pourrait être interrompue à n’importe quel moment. Susan Schneider indique qu’il y a de grandes chances pour que le cerveau humain soit diminué, voire détruit. Par ailleurs, Neuralink n’est pas très clair sur la proportion du remplacement du cerveau par les puces. Est-ce de l’ordre de 10 %, 50 % ou encore 75 % ?

Voici la conférence ayant officialisé le lancement du projet Neuralink :

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