Ils veulent utiliser l’IA pour prĂ©dire les pics de pollution !

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Des chercheurs britanniques ont dĂ©veloppĂ© un système dotĂ© d’une intelligence artificielle. L’objectif ? PrĂ©dire les niveaux de pollution atmosphĂ©rique plusieurs jours Ă  l’avance, ce qui laisserait le temps de mettre en place des dispositifs de prĂ©vention.

Une IA ciblant les PM2,5

Une Ă©tude parue il y a quelques mois estimait que rĂ©duire la pollution de l’air peut avoir des consĂ©quences positives immĂ©diates sur notre santĂ©. Or, lorsque l’on sait que rien qu’en France, la pollution atmosphĂ©rique cause environ 50 000 dĂ©cès par an, la recherche de solutions aux effets rapides apparaĂ®t pertinente. Dans ce but, des chercheurs de l’UniversitĂ© de Loughborough (Royaume-Uni) travaillent sur une intelligence artificielle (IA) de prĂ©vision des pics de pollution.

Selon un communiquĂ© publiĂ© le 17 mars 2020, l’objectif est simple. En prĂ©voyant les pics de pollution plusieurs jours Ă  l’avance, ceci laisse le temps de mettre en place des mesures de prĂ©vention. L’IA mise au point est vouĂ©e a Ăªtre connectĂ©e Ă  des capteurs installĂ©s dans les villes. Les chercheurs britanniques ciblent principalement les PM2,5, ces particules fines connues pour faire partie des plus dangereuses. En effet, celles-ci pĂ©nètrent facilement dans les poumons avant d’intĂ©grer la circulation sanguine. Malheureusement, les personnes exposĂ©es risquent ainsi de contracter des maladies cardiaques et/ou des accidents vasculaires cĂ©rĂ©braux (AVC).

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Faciliter la mise en place d’un crĂ©dit-carbone

L’IA pourrait permettre une meilleure comprĂ©hension des facteurs mĂ©tĂ©orologiques, saisonniers et environnementaux. Il s’agit de mieux cerner l’origine de ces particules ainsi que leur niveau. Il est Ă©galement question d’identifier la pĂ©riode de l’annĂ©e oĂ¹ celles-ci sont le plus prĂ©sentes. Pour les chercheurs, ceci permettrait de mettre en place un crĂ©dit-carbone, un concept basĂ© sur celui du pollueur-payeur. En dĂ©passant les limites, les industriels devront acheter des crĂ©dits supplĂ©mentaires. Toutefois, en cas de « bonne conduite », ces mĂªmes industriels pourront faire des bĂ©nĂ©fices grĂ¢ce Ă  leurs crĂ©dits en trop.

Pour l’heure, les chercheurs britanniques expĂ©rimentent ce dispositif en Chine, dans des villes telles que PĂ©kin et Shenzhen. D’ailleurs, les chercheurs ont utilisĂ© des donnĂ©es historiques publiques sur la pollution de l’air Ă  PĂ©kin pour entraĂ®ner leur IA. Il est vrai qu’habituellement, une Ă©crasante majoritĂ© des villes chinoises rencontre d’importants problèmes en matière de pollution atmosphĂ©rique. Parfois, un Ă©pais smog enveloppe ces grands centres urbains. DĂ©but mars 2020, les niveaux de pollution en Chine ont chutĂ© en Chine en raison de l’Ă©pidĂ©mie de coronavirus Covid-19. Toutefois, il s’agit Ă©videmment d’une situation temporaire puisque l’activitĂ© reprend petit Ă  petit partout dans le pays.