Une société allemande a récemment présenté son innovation destinée à limiter la contamination humaine par des parasites. Il s’agit d’une caméra associée à un algorithme dont le but est de déterminer la vitalité des larves de certains parasites présents dans le poisson franchement pêché.
Une caméra intelligente
Il faut savoir que chaque année, l’Union européenne traite plus de 6 millions de tonnes de poissons. La législation prévoit des contrôles stricts afin de minimiser les risques sanitaires pour les consommateurs. En effet, les poissons peuvent contenir des parasites qui peuvent s’avérer dangereux. Or, il s’avère que le risque d’infection dépend du degré de vitalité de ces mêmes parasites.
Comme l’explique la société allemande Technet sur sa page de présentation, celle-ci a mis au point un dispositif nommé Viability Test Device (VTD) capable de déterminer le degré de vitalité de parasites tels que Anisakis spp et Pseudoterranova spp, les plus fréquents retrouvés dans la chair de poisson. Selon Technet, il est question d’une caméra associée à un algorithme capable de déduire les énergies de courbure des différentes larves. Or, l’énergie de courbure permet d’établir un lien avec le métabolisme et donc, la vitalité.
Un risque non négligeable
Prenons par exemple l’Anisakis spp, dont le cycle de vie est plutôt complexe. Les œufs pondus par ces vers sont dans un premier temps ingérés par des microcrustacés planctoniques. Ces derniers sont ensuite avalés par des poissons et autres céphalopodes comme les pieuvres. Digérées, les larves se retrouvent dans l’intestin des poissons dans un état intermédiaire de développement. Les vers ne deviendront adultes que lorsque leur hôte sera lui-même absorbé par un mammifère marin.
Parfois, le poisson en question est avalé par un être humain. Bloqués dans leur cycle, les vers ne peuvent atteindre la dernière étape de leur développement. Une infection peut alors causer de l’asthme, de l’urticaire, des douleurs épigastriques ou encore un œdème de l’intestin. Cela peut également occasionner un choc anaphylactique (ou œdème de Quincke) pouvant potentiellement causer la mort.
Actuellement, le contrôle des poissons consiste à prélever des échantillons de tissus et les envoyer dans un laboratoire. Ensuite, les prélèvements sont dissous par digestion artificielle et la vitalité des larves est alors déterminée. Toutefois, le fait que les larves peuvent être immobiles durant un certain temps sans être mortes témoigne d’une faille dans la fiabilité du processus. C’est là que le Viability Test Device de Technet se montre capable de gommer les incertitudes.
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