Ils mettent au point un matériau « aspirant » les gaz à effets de serre !

pollution air ville
Crédits : Wikipédia

Dépolluer nos villes et contenir les émissions de gaz à effet de serre (GES) est un rêve qui pourrait devenir réalité grâce à des recherches portant sur un matériau aux caractéristiques surprenantes.

Une étude internationale pilotée par l’Université de Manchester (Royaume-Uni) et publiée dans la revue Nature Materials le 11 juin 2018 met en lumière la synthétisation d’un nouveau matériau poreux hybride, un matériau-cadre organométallique (MOF) mélangeant atomes métalliques chargés en ions et molécules organiques de type hydrogène, oxygène, carbone, azote et autres.

Le matériau en question porte le nom de MFM-300 (Al), et celui-ci serait capable d’absorber le dioxyde d’azote (NO2), un des principaux GES. Il faut savoir que ce gaz appartient à la famille NOx – une des plus polluantes – rejetée en masse par l’industrie et les transports. Contribuant logiquement à l’effet de serre, ce gaz est également à l’origine de l’acidification de l’atmosphère et donc de pluies acides.

« Malgré la nature hautement réactive du dioxyde d’azote, notre matériau s’est avéré extrêmement robuste » a expliqué Dr Sihai Yang, un des chercheurs responsables de l’étude dans un communiqué.
Crédits : ORNL/Jill Hemman

Les scientifiques expliquent que ce nouveau matériau est le premier à se révéler capable d’opérer une « capture sélective réversible » du dioxyde d’azote (à des pressions et températures avec présence d’humidité), de dioxyde de soufre mais également de dioxyde de carbone. Ce matériau jouirait également d’un coût de production et de dégazage assez faible, faisant de lui une solution intéressante bien que pour l’instant, nous n’en sommes qu’au stade de résultats obtenus en laboratoire.

Le MFM-300 (Al) comporte des micro-cavités capables de capter de façon propre les molécules de NO2 sans altérer les autres présentes dans l’air. Les chercheurs ont opéré des dégazages par chauffage du matériau à 120 °C. Enfin, il n’est pas exclu que des résultats aussi positifs soient obtenus en ce qui concerne d’autres gaz et qu’une sorte d’aspirateur à GES voit le jour.

Sources : Phys.org – Science & Vie