L’objectif est de remplacer le sang du patient par une solution saline froide afin de faire descendre la température du corps. Cliniquement mort, le patient subit alors une opération avant d’être réanimé par les médecins. Néanmoins, la technique de biostase (ou « animation suspendue ») doit tout de même faire ses preuves.
Des tests cliniques jusqu’en 2020
Comme l’explique le New Scientist dans un article du 20 novembre 2019, des chirurgiens de l’Université du Maryland (États-Unis) ont réalisé les premiers tests de biostase, une méthode rappelant quelque peu la cryogénisation.
L’idée est la suivante : la solution saline froide remplaçant le sang du patient fait baisser la température de son corps entre 10 et 15°C. Ainsi, quasiment toute son activité cérébrale est suspendue. Les médecins disposent alors d’environ deux heures pour soigner le patient qui se trouve en état de mort clinique. Après cela, son cœur repart et son corps retrouve sa température normale.
Autorisés par la Food and Drug Administration (FDA), des tests cliniques sont actuellement menés. Toutefois, les résultats de cette procédure, officiellement nommée Préservation d’Urgence et Réanimation (EPR), n’ont pas encore été communiqués. En effet, les tests cliniques doivent encore se poursuivre et le verdict devrait être rendu en fin d’année 2020. Il faudra donc se montrer très patient pour savoir combien de personnes ont été concernées par ces tests et surtout, combien ont survécu.

Crédits : capture YouTube / University of Maryland School of Medicine
Pas besoin de consentement
Ces opérations un poil surréaliste ciblent un certain type de patients arrivant au centre médical de l’Université du Maryland. Effectivement, les médecins pratiquent leurs essais cliniques sur des patients en arrêt cardiaque ayant subi un traumatisme grave de type blessure par balle (ou à l’arme blanche). Autrement dit, les chirurgiens n’ont pas besoin du consentement de ces patients qui se situent entre la vie et la mort.
Si les résultats ne sont pas encore connus, les porteurs du projet admettent que ces recherches ne font que commencer. Il s’agit dans un premier temps de vérifier si la biostase fonctionne réellement. En cas de succès, il sera nécessaire de déterminer la façon de l’utiliser et quels types de cas seront concernés.
Évoquons le fait que l’animation suspendue a un certain potentiel révolutionnaire. En théorie, cette technique permet d’augmenter fortement les chances de survie de patients gravement blessés, ne pouvant donc pas être soignés via les méthodes habituelles.
Cette technique avait été évoquée pour la toute première fois à l’Université du Maryland en 2016 :
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