Les chercheurs de l’Université d’Harvard ayant mis au point le RoboBee poursuivent le développement de leur projet. Désormais, ils voudraient y intégrer la robotique molle (ou souple) afin de rendre ces robots résistants aux chocs !
Le RoboBee toujours en développement
En 2017, nous évoquions le projet RoboBee mené par des chercheurs de l’Université d’Harvard. À ce moment-là, il était question d’un petit robot d’une masse de 175 milligrammes capable de voler et nager ! En développement depuis presque une décennie, le projet a récemment trouvé un nouvel élan. Il y a quelques mois, les mêmes chercheurs ont dévoilé le RoboBee X-Wing, capable de battre des ailes pour s’envoler. De plus, celui-ci est alimenté par de l’énergie solaire.
Comme l’indique un communiqué publié le 4 novembre 2019, les scientifiques travaillant sur le projet RoboBee n’ont pas fini d’innover. En effet, il est maintenant question de mettre au point infrastructure souple destinée à permettre au robot d’absorber les chocs.

Crédits : The Harvard Gazette
Des muscles artificiels souples
Selon les chercheurs, les actionneurs du robot sont fabriqués à l’aide d’élastomères. Autrement dit, ce sont des muscles artificiels souples capables de se déformer en cas de choc. Cela peut s’avérer utile en cas de collisions entre robots-abeilles ou autres chocs (sol, mur, etc.). Le but est de rebondir sans subir de dégâts. Particulièrement isolants, les élastomères diélectriques peuvent ainsi entrer en contact avec un champ électrique sans subir de dégâts. Les scientifiques ont expliqué avoir pu faire fonctionner leurs machines à la même fréquence de 500 Hz que pour des robots rigides. Par ailleurs, les RoboBee peuvent être assemblés facilement et sont modulables à souhait.
Les directeurs du projet estiment que leur innovation pourra être un jour utilisée dans le cadre de missions de sauvetage. Les RoboBee pourraient alors explorer des endroits dangereux tels que des zones difficiles d’accès ou des lieux d’accident. Il faut savoir que ce genre d’application est particulièrement commun dans la robotique molle. Citons par exemple ce robot-serpent destiné à devenir le pompier de demain, mis au point par des chercheurs japonais en 2018. Par ailleurs, la technologie antichoc des RoboBee pourrait peut-être également s’adapter aux voitures autonomes !
Voici la vidéo de démonstration publiée par l’Université d’Harvard :
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