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Une île volcanique en pleine croissance pourrait créer un tsunami au large du Japon

Crédits : NeuPaddy / Pixabay

Cette île, la plus jeune du monde, est apparue en novembre 2013 dans l’archipel d’Ogasawara, à mille kilomètres au sud de Tokyo. Elle déverse depuis cette date des flots de lave qui, en se solidifiant, étendent rapidement la surface de l’île. C’est cette croissance effrénée qui inquiète aujourd’hui des sismologues japonais.

Ce sont en effet 200.000 mètres cubes de roche en fusion, soit l’équivalent de 80 piscines olympiques qui sont expulsées quotidiennement par le volcan à l’origine de la petite île, qui n’est désormais plus si réduite : atteignant timidement 5 hectares un mois après sa naissance, elle s’étend aujourd’hui fièrement sur plus de 125 hectares. Ses débordements ont même fini par atteindre l’île voisine de Nishino Shima, heureusement inhabitée.
Le professeur adjoint de l’institut de sismologie de l’Université de Tokyo, Fukashi Maeno, s’inquiète des dangers d’une telle situation : « Si la lave continuait à monter ainsi, une partie des pentes pourrait s’effondrer et provoquer un tsunami » exprime-t-il relayé par l’Agence France Presse. Le scientifique estime que l’affaissement soudain de 12 millions de mètres cubes de lave engendrerait un tsunami d’un mètre de hauteur qui pourrait toucher l’île de Chichijima, à 130 kilomètres de là, en moins de 20 minutes.

Une attention de chaque instant pour prévenir les risques

Interrogé sur les méthodes adaptées à la surveillance d’un tel évènement, Fukashi Maeno répond par les limites de l’intervention humaine : « Le moyen idéal pour surveiller et éviter une catastrophe naturelle serait de mettre en place un nouveau système de détection de tsunami et de tremblement de terre près de l’île, mais il est impossible pour quiconque de s’y poser dans la situation actuelle. »

En attendant qu’une telle opération soit réalisable, un responsable chargé de surveiller les séismes et tsunamis à l’Agence météorologique du Japon a assuré être vigilant quant au moindre signe précurseur : « Nous avons étudié une simulation ce matin et envisageons de consulter des experts des tremblements de terre sur la probabilité de survenue d’un tel phénomène, pour voir quelles mesures nous pourrions prendre » explique l’homme cité par L’AFP.

Rappelons que le Japon enregistre annuellement 20 % des séismes les plus violents au monde, et compte de nombreux volcans actifs. Les risques de Tsunami sont par ailleurs très sérieusement pris en compte sur la majeure partie des côtes nippones.

Source : AFP